Paris-Nice : Lilian Calmejane pour s’affirmer comme leader
Tout juste 25 ans, deux Grands Tours disputés (Vuelta 2016 et Tour de France 2017), une victoire dans chacun des deux, et avec la manière à chaque fois, Lilian Calmejane focalise les espoirs de son équipe Direct Energie. Il est loin d’être la seule force de la formation vendéenne, qui ne manque pas de ressources comme elle l’a encore prouvé hier sur le Samyn. Mais après le départ de Thomas Voeckler, figure emblématique de la formation de Jean-René Bernaudeau, celle-ci se cherche un nouveau symbole. Vainqueur de l’Etoile de Bessèges l’an passé, de la Semaine Internationale Coppi Bartali ou encore du Circuit de la Sarthe, Calmejane est un gagneur et pourrait bien être ce nouvel emblème.
Paris-Nice (4-11 mars) pourrait lui en offrir l’occasion, d’autant que l’Albigeois est en grande forme. « Je me suis rassuré sur ma condition en faisant 3e derrière un grand Romain Bardet (AG2R La Mondiale) sur la Classic de l’Ardèche, et en gagnant sur la Drôme Classic, donc tous les voyants sont au vert. Il n’y a plus qu’à faire attention à ne pas tomber malade » déclarait-il sur le site officiel de Paris-Nice.
« Ce qui me plait encore plus cette année, c’est qu’il y a quatre étapes difficiles d’affilée au lieu de trois. Et j’ai l’impression que celle de La Colmiane sera quand même moins exigeante que celle de La Couillole l’année dernière. Je n’ai pas pu aller faire de reconnaissances, mais quand nous sommes montés au col Saint-Martin en 2017 et que j’étais en tête, c’est la portion que nous avions descendue. Je m’en souviens assez bien et je pense que c’est moins dur. Ce qui signifie que le général ne sera pas uniquement réservé aux purs grimpeurs comme c’est le cas sur le Dauphiné par exemple. Donc le profil du vainqueur peut être plus varié que les deux dernières années à mon avis » .
Pour Calmejane, le principal handicap devrait quand même être le chrono. « En imaginant que j’ai un peu de retard après le contre-la-montre, il sera encore possible d’aller jouer une victoire d’étape et un rapproché au général en même temps… il y a plein de choses à faire et j’y vais avec beaucoup d’envie (…) Ce serait une bonne chose de pouvoir jouer le général, je vais m’y appliquer » .
Mais l’équipe Direct Energie pourra compter sur un collectif solide. Avec Jonathan Hivert, récent vainqueur convainquant du Tour du Haut Var, la formation vendéenne pourra s’appuyer sur un coureur en grande forme. Avec Thomas Boudat, il y aura des opportunités du côté des sprints même si la concurrence sera fortement relevée. Avec Sylvain Chavanel, il y aura un capitaine de route essentiel pour les premières étapes où le vent s’annonce comme un facteur clé une nouvelle fois, et pour une chance de résultat sur le contre-la-montre.
Composition de l’équipe Direct Energie pour Paris-Nice 2018 (4-11 mars) : Thomas Boudat, Lilian Calmejane, Sylvain Chavanel, Jérôme Cousin, Fabien Grellier, Jonathan Hivert et Angelo Tulik.