Alejandro Valverde : « Être troisième aujourd’hui, c’est comme une victoire »
208 jours ont passé entre l’abandon d’Alejandro Valverde sur le Tour de France, en juillet dernier, et son retour à la compétition, jeudi, sur le Challenge de Majorque. Et l’intervalle se porte donc à 209 jours si l’on étend la période jusqu’à ce vendredi, date de son retour, cette fois-ci, sur le devant de la scène. Après de très longs mois, de guérison (fractures de la rotule et de l’astragale, ndlr), de rééducation et d’entraînements, Il Imbatido est réapparu, déjà, sous son meilleur jour. À l’occasion de l’exigeant Trofeo Serra de Tramuntana, aujourd’hui, le vétéran de la Movistar a non seulement accompagné les tous meilleurs, mais il a lui-même provoqué la sélection. Valverde a ainsi signé de multiples attaques mais c’est finalement sa frilosité dans les descentes, en particulier dans la dernière du jour, qui lui a coûté un résultat supérieur à sa troisième place, quelques secondes derrière Tim Wellens et Gianni Moscon.
« Le bilan de la journée est très bon, je dirais même génial, s’est enthousiasmé le Murcian. Je me suis senti très bien. Je savais que j’avais fait de bons entraînements, mais j’avais aujourd’hui les meilleures conditions pour vraiment savoir si mon genou était complètement guéri, car nous avions tout ; le froid, la pluie, les routes dangereuses … Et mes sensations étaient super bonnes. Surtout dans les cols, je me suis senti très à l’aise en montée. En descente, j’avais un peu plus de difficulté. J’avais un peu peur et, surtout, je ne voulais pas prendre de risques car le terrain était très dangereux. C’est dommage que les chutes aient eu raison de mes coéquipier, mais aujourd’hui, il était très difficile de rester sur le vélo. C’est pourquoi je savais que dans l’échappée, dans le final, je devrais sûrement les laisser partir s’ils prenaient plus de risques que moi. Je dois féliciter Wellens et Moscon, mais vraiment, pour moi, être 3ème aujourd’hui, c’est comme une victoire. Batailler avec des gars de ce niveau après ce que j’ai vécu, je peux en être très heureux. Je savais que ça allait bien, mais peut-être pas autant ».