Israël menace le Giro à cause d’une formulation polémique

Le développement à l’international n’est pas toujours simple. RCS l’apprend à ses dépens. Ce ne sera sans doute qu’un épisode malencontreux mais après la contestation de nombreux groupe pro-Palestiniens contre le Grand Départ du Giro 2018 en Israël, c’est cette fois-ci au tour… d’Israël ! de menacer le Giro. Le Ministère des Sports et celui du Tourisme ont menacé d’annuler la venue du Giro à cause de l’utilisation de la dénomination « Jérusalem Ouest* » comme lieu du contre-la-montre individuel de lancement de l’épreuve.

« À Jérusalem, la capitale d’Israël, il n’y a pas d’est ou d’ouest. il n’y a qu’un seul Jérusalem unifié. Si l’écriture ne change pas, le gouvernement israélien ne sera pas partenaire de l’événement », se révoltaient les ministres des Sports, Miri Regev et du Tourisme, Yariv Levin. Ils menacent d’une « rupture des accords (entre RCS) et le gouvernement israélien ».

RCS marche sur des oeufs avec ce départ d’Israël. De nombreuses associations dites de « défense des droits de l’Homme » ont appelé à la délocalisation du Grand Départ du Giro en raison, disent-elles, des violations des droits de l’Homme à l’égard du peuple Palestinien. Elles ont aussi appelé le Pape à répondre défavorablement à l’invitation de Benyamin Netanyahou (Premier Ministre d’Israël) de venir assister sur place à l’événement. Par pur hasard probablement, mais qui aurait sans doute pu être évitable, la Présentation Officielle du Giro 2018 est tombée lors du Jour International de Solidarité avec les Peuples Palestiniens initié par l’ONU. Et maintenant voilà cette menace venant du partenaire Israël à cause de ce qui apparait plus comme une maladresse, mais qui est un véritable faux-pas diplomatique grossier.

RCS ne voulait pas mêler la politique au sport. Mais il semble qu’ils vont devoir s’y intéresser sérieusement s’ils veulent mener à bien leur projet. Il y a encore cinq mois avant le Grand Départ de Jérusalem (on ne dira donc pas Jérusalem Ouest). Il peut donc se passer encore bien des choses…

*La référence à Jérusalem Ouest laisse sous-entendre qu’il y aurait un Jérusalem Est et un Jérusalem Ouest. Or pour les Palestiniens, mais aussi pour l’ONU et pour la Cour Pénale Internationale, Jérusalem Est (à l’est de la ligne verte) est un territoire palestinien occupé. Israël en revanche nie cette démarcation et clame qu’il n’y a qu’un seul Jérusalem, « unifié ».

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