Romain Bardet : « Il y aura d’autres occasions »

Au terme d’une onzième étape épouvantable, principalement disputée sous la pluie et le froid, Romain Bardet aura finalement été le seul membre de l’échappée matinale à jouer la victoire jusqu’au bout. Cela n’est ni un prix, ni une consolation, si tant est qu’il ait besoin de se consoler, mais cela prouve en tous les cas que l’Auvergnat détient une solide condition dans cette deuxième semaine de la Vuelta. Les « espoirs » au général envolés, le coureur d’AG2R-La Mondiale s’est mis en tête d’aller chercher une étape, mais il lui aurait fallu un peu plus de réussite pour atteindre cet objectif dès aujourd’hui. Repris par les favoris à plus de sept bornes du sommet, Bardet a lutté jusqu’au bout pour finalement récolter la cinquième place sur la ligne, sans réels remords.

« Il n’y a pas à être frustré, tranchait-il au micro d’Eurosport. J’ai tout donné. L’échappée a mis soixante-dix bornes à sortir et j’étais de toutes les tentatives. J’ai sauté de groupe en groupe, j’ai fait le maximum. C’est juste que le peloton, avec le vent de face aujourd’hui, n’a rien laissé sortir. Tant pis, il y aura d’autres occasions. Je me sens bien et je n’ai qu’une envie, c’est de repartir à l’attaque ces prochains jours ». 

« Il nous reste dix jours pour se faire plaisir, a ajouté Julien Jurdie, directeur sportif d’AG2R-La Mondiale, sur le plateau des Rois de la Pédale. C’était d’ailleurs l’objectif du jour. On espérait que les écarts montent un peu plus. C’est clair que le coup de gaz d’Orica au pied du col a fait beaucoup de mal à cette échappée, où Romain était le plus fort. Il a même réussi à jouer avec les favoris à la fin. Il s’est dit : « on sait jamais, si jamais il y a un temps mort, je peux essayer ».  C’est dommage mais on ré-essaiera ».