Christopher Froome : « (Demain) la course pourrait finir en morceaux »
©Journée tranquille pour le maillot rouge de cette Vuelta, Christopher Froome (Team Sky). La dernière ascension, l’Alto del Castillo, aurait pu représenter une menace mais il n’en a finalement rien était. Une autre menace était la présence de Jetse Bol (Manzana Postobon) à l’avant. Même s’il n’est pas un danger, le Néerlandais pointait à seulement 8’55 au général. Pas de panique néanmoins pour les Sky. Le vainqueur n’est arrivé qu’avec 8’38 d’avance sur le peloton et Bol n’a franchi la ligne que 29 secondes après le premier du jour, Matej Mohoric (UAE Team Emirates).
« Aujourd’hui nous n’avons pas dû mettre trop de force à l’ouvrage, détaillait Froome à l’arrivée. On savait que c’était proche (au général, ndlr) mais ça n’avait rien de comparable avec hier. Hier c’était une étape bien plus dure, disputée à fond. Aujourd’hui on a pu garder des coéquipiers en réserve pour le cas où nous devrions mener une chasse plus intensive. On savait que l’échappée perdrait du temps sur la fin car le peloton accélérerait à l’approche de la dernière difficulté. Ian Stannard et Christian Knees en particulier ont presque fait toute l’étape en tête de peloton ».
Demain l’histoire devrait être complètement différente avec l’arrivée à Xorret de Cati, une montée de 5 kilomètres à 9% (et un passage à 18%) suivie de 3 kilomètres de descente. « C’est une arrivée typique de La Vuelta avec une rampe à 18%. Qui sait ce qui va se passer ? Ça dépend de qui prendra les devants. Si Alberto Contador décide d’y aller comme il l’a fait hier, la course pourrait finir en morceaux. Dans le cas contraire, ça pourrait être plus contrôlé mais je suis assez sûr que quelqu’un attaquera demain ».
Si la dernière étape du Tour d’Espagne à être arrivée à Xorret de Cati était en 2010, avec la victoire de David Moncoutié, la dernière fois que le peloton professionnel est arrivé là, c’était l’an passé, en février, à l’occasion du Tour de la Communauté de Valence. Wout Poels, l’équipier de Chris Froome, s’était alors imposé et avait définitivement assis son leadership sur l’épreuve. Si le maillot rouge a besoin de conseils, il n’aurait pas à chercher loin.