Christopher Froome : « Il va falloir se battre pour toutes les secondes »

Pas de temps à perdre pour Christopher Froome (Team Sky) ! Le vainqueur du dernier Tour de France n’a pas voulu laisser passer ce premier test montagneux pour montrer qui était le patron. Il n’a d’ailleurs pas hésité à faire le sprint bonifications juste avant la dernière ascension où il a ensuite essayé de faire la sélection. Petit raté néanmoins, c’est le coéquipier de Froome, Diego Rosa, qui emmenait le Britannique, qui est passé en tête du sprint intermédiaire privant Froomey d’une petite seconde de bonification supplémentaire. Toujours est-il que grâce à ce bonus et à sa troisième place à l’arrivée, Froome prend déjà le maillot rouge de leader de La Vuelta. Un maillot qu’il n’avait jusqu’ici porté qu’une seule fois dans sa carrière, durant une seule journée, sur le Tour d’Espagne 2011. Mais, alors que nous n’en sommes qu’à la troisième étape, pourquoi tant d’empressement ?

Chris, quel est le sentiment de prendre le maillot rouge ?
C’est incroyable de revêtir le maillot rouge après avoir attendu six ans pour être dans cette position. L’équipe a été incroyable aujourd’hui. Nous avons décidé de mener l’allure dès l’avant dernière ascension (celle de 1e catégorie, ndlr). Nous avons mené un gros tempo. Mention spéciale à Gianni Moscon. C’est son premier Grand Tour avec nous et dès qu’il a pris la tête, le peloton a juste explosé. J’ai même dû lui dire de ralentir. Je pense que c’était une bonne journée pour forcer un peu l’allure et voir un peu où tout le monde en était.

On vous a vu faire le sprint intermédiaire, le sprint à l’arrivée. Vous vouliez ce maillot mais pourquoi si tôt ?
Je le voulais oui. En repensant à 2011, j’ai perdu le maillot pour 13 secondes. Je pense qu’on peut dire que la victoire dans ce Tour d’Espagne s’était jouée sur les bonifications. Donc je sais que cette année il va falloir se battre pour toutes les secondes, y compris les bonifications.

Avez-vous été surpris, quand vous avez attaqué, que le seul coureur qui soit capable de vous suivre soit Esteban Chaves (Orica – Scott) ?
Je savais qu’il arriverait en forme. Je suis content de le retrouver à ce niveau. Je pense qu’il le mérite, il a travaillé très dur pour ça. Ce sera un grand adversaire.

Maintenant l’objectif est de garder le maillot jusqu’à Madrid ?
Les écarts sont très resserrés. Je n’ai que 2 secondes d’avance. Comme je l’ai dit il y aura beaucoup de bataille et je ne m’attends pas à conserver le maillot durant toute La Vuelta. Avec tant de coureurs si proche, il va falloir gérer au jour le jour. Mais on va faire tout ce qu’on pourra pour le défendre.

Aujourd’hui, vous avez la confirmation que votre forme est bonne pour cette Vuelta ?
C’est très difficile à dire. Je pense que je suis dans une forme très similaire à celle du Tour mais aujourd’hui nous n’avons eu que deux ascensions, deux montées courtes et explosives. Il va falloir attendre plutôt la semaine prochaine pour avoir une vraie réponse. Mais je me sens bien et le moral est bon dans l’équipe.

N’êtes vous pas déçu de ne pas prendre plus d’avance ?
Je savais que ce serait serré aujourd’hui, c’est pour ça que j’ai fait le sprint intermédiaire.

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