Nicolas Edet : « Je l’avais dans un coin de la tête »
Une journée inoubliable pour Nicolas Edet. Malade et contraint à l’abandon sur le Tour de France, le représentant de la Cofidis affichait de bonnes sensations depuis le départ de la Vuelta. Jamais en perdition, il s’est toujours accroché pour limiter la casse face aux grands leaders. 16e du général au départ de la huitième étape, il s’est glissé dans la bonne échappée ce samedi et a tenu bon jusqu’au bout. Arrivé avec plus de neuf minutes d’avance sur le peloton, il s’est alors emparé du maillot rouge. « Je pensais à ce genre de choses sur le Tour. C’était le destin! En partant sur la Vuelta, j’ai dit à ma femme « pourquoi pas être leader » en rigolant, mais je l’avais quand même dans un coin de la tête. Depuis le début, je limitais la casse, je ne perdais pas beaucoup de temps. Les jambes étaient bonnes et j’ai saisi l’opportunité aujourd’hui. »
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« A l’origine, il n’était même pas prévu que j’aille dans l’échappée, poursuivait-il à notre micro. Ça bataillait un peu, je me suis replacé dans un repecho. Une vague est partie, j’ai suivi, il y avait aussi Jesus (Herrada). On s’est retrouvé à deux, on visait la victoire d’étape. On n’a pas eu beaucoup d’écart pendant une bonne partie de l’étape. J’y croyais sans y croire. Dans le grimpeur, ça a pas mal attaqué. Une fois passé le sommet, on a eu connaissance des nouveaux écarts. J’étais leader virtuel. A partir de là, j’ai donné le maximum pour prendre le plus de temps. C’est énorme! Ça fait six ans que je n’étais pas venu sur la Vuelta. Je l’avais quittée avec le maillot de meilleur grimpeur, là c’est le maillot de leader. Même si ce n’est qu’une journée ça sera énorme, ça marque une carrière. »
Ce dimanche, Edet devra se surpasser pour conserver sa tunique après ses efforts du jour. L’arrivée au sommet de Cortals d’Encamp, après trois cols répartis en 94 kilomètres, promet une intense bagarre entre les favoris. Il s’élancera en tout cas avec un matelas de 3’01 » d’avance sur Miguel Angel Lopez. « Demain ça va être l’étape reine… Je vais déjà savourer avec l’équipe. Ça ne fait qu’une semaine que la Vuelta est partie et notre bilan est déjà quasiment le même que l’an dernier! Ce sera que du bonus, on verra au jour le jour. Je vais me faire plaisir. Même si c’est qu’une journée, deux journées, on verra bien! »
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