Jakob Fuglsang : « On espérait des écarts plus conséquents »
L’incroyable saison de Jakob Fuglsang est en voie de se confirmer. À la veille de l’arrivée finale du Critérium du Dauphiné, le lauréat de Liège-Bastogne-Liège et du Tour d’Andalousie s’est emparé du maillot jaune de leader sur l’épreuve hexagonale. Dans l’ultime difficulté de l’étape reine, ce samedi, le Danois a de nouveau fait étalage de la puissance caractéristique de sa première partie de saison. Après avoir déclenché la première réelle banderille parmi les favoris, le coureur d’Astana a profité du sillage d’Emanuel Buchmann pour produire son effort, a rejoint l’Allemand et a ensuite mené jusqu’à la ligne sans sourciller. S’il a finalement été repris et dépassé de justesse dans les ultimes hectomètres par un Wout Poels renversant, Fuglsang a assuré l’essentiel en délogeant Adam Yates de sa position de leader.
Jakob, est-ce l’étape que vous aviez imaginé avec l’équipe ce matin ?
C’est plus ou moins ce qu’on avait planifié, sauf qu’on espérait des écarts plus conséquents. On voulait aussi l’étape, soit avec moi, soit avec des mecs dans l’échappée. Ce sont Magnus et Alexey qui s’y sont glissés et c’est plus ou moins ce qu’on voulait faire, afin d’avoir une belle opportunité avec eux si ça allait au bout, et avec moi s’il y avait un regroupement. Au final, le groupe des favoris était encore conséquent à 2-3 kilomètres de l’arrivée et afin de ne pas tous arriver ensemble, j’ai décidé de forcer le verrou. Ca a un peu secoué les choses puis Buchmann y est allé et ça a été la rampe de lancement parfaite pour moi. Il n’en reste pas moins que les deux derniers kilomètres était difficiles, il faisait froid, tout le monde était à moitié frigorifié et les jambes ne tournaient pas comme d’habitude.
Yates n’est qu’à huit secondes, et il est rapide au sprint. Êtes-vous confiant à l’idée de vous retrouver avec lui dans le final demain ?
Tout dépend qui d’autre est là. S’il n’y a que lui et moi, ça devrait le faire (rires). Un mec comme Poels est aussi rapide, il a un bon au sprint, donc je ne m’inquiète pas tant que ça pour le sprint. Mais il y a quand même une dure étape qui nous attend, et je me rappelle qu’en 2017, quand je remporte le général, Richie devait défendre le jaune, tout le monde l’attaquait tour à tour et il y avait eu de plus gros écarts. Ce sera difficile de défendre le maillot mais l’équipe a roulé parfaitement jusqu’à présent et j’espère que ça nous donnera encore plus de moral pour le faire une dernière fois demain. Je ferai personnellement de mon mieux pour garder le jaune, et puis on verra.