Tirreno-Adriatico : Julian Alaphilippe enchaîne

Les puncheurs étaient attendus au tournant ce jeudi dans la deuxième étape de Tirreno-Adriatico. Le meilleur d’entre eux actuellement, à savoir Julian Alaphilippe, a bel et bien répondu présent. Quelques jours après son splendide succès sur les Strade Bianche, le Français de la Deceuninck-Quick Step a ainsi dominé un sprint en peloton très réduit, en faux-plat, et au terme d’une bosse finale de six kilomètres à Pomarance. Sur la ligne, il a devancé Greg Van Avermaet (CCC) et Alberto Bettiol (EF Education First)  pour conquérir son cinquième succès de l’année tandis qu’Adam Yates (Mitchelton-Scott) s’empare de la tunique de leader.

Dans cette première étape en ligne de Tirreno-Adriatico, l’échappée du jour se forme très vite. Une poignée d’hectomètres sont suffisants à Mirco Maestri (Bardiani-CSF), Natnael Berhane (Cofidis), Stepan Kuriyanov (Gazprom-Rusvelo), Sebastian Schönberger (Neri Sottoli-Selle Italia-KTM) et Marek Irizar (Trek-Segafredo) pour prendre la poudre d’escampette. Le peloton fait immédiatement rideau et se contente de ce petit groupe de cinq coureurs. L’écart monte ainsi à quatre minutes dès le dixième kilomètre, puis la Mitchelton-Scott du leader Michael Hepburn vient prendre ses responsabilités et contrôler l’avancée des fuyards. Dès lors, la différence avec l’échappée fluctue entre 3’30 et 4’30. Après deux heures de course et 80 kilomètres parcourus, c’est plutôt la tendance basse qui est indiquée par le chrono. Néanmoins, le peloton lève quelque peu le pied à la mi-course, dans la première difficulté répertoriée du jour, et l’écart des cinq échappés remonte légèrement.

Pour autant, le schéma de course reste relativement stable et attendu lors des kilomètres qui suivent. Ainsi, à soixante bornes du but, alors que la route se cabre de nouveau, le peloton pointe toujours à 3’30 de l’échappée. L’écart est tout à fait similaire dix, puis vingt kilomètres plus loin, alors que les fuyards se contentent de se disputer les sprints intermédiaires et les grands prix de la montagne. Le peloton, de son côté, finit par franchement mettre en marche à trente bornes de la ligne, et ce par l’intermédiaire de la Deceuninck-Quick Step. Le coup de vis de l’équipe belge produit immédiatement son effet et l’écart tombe à 1’15 à vingt kilomètres du but. L’entreprise des échappés semble dès lors bien compromise, et cela se confirme quelques minutes plus tard, puisque l’allure ne faiblit pas et que le peloton réintègre tout le monde à treize kilomètres de la ligne, au moment d’entamer la section finale de cette deuxième étape. Dès lors, c’est la bataille pour les positions qui fait rage dans le peloton. À ce petit jeu, la Mitchelton-Scott parvient à reprendre les commandes avec notamment le maillot bleu en personne, Michael Hepburn, pour son leader Adam Yates.

L’équipe australienne maitrise, mais Daniel Oss (Bora-hansgrohe) tente tout de même sa chance à six kilomètres de la ligne, en l’absence de Peter Sagan, écarté sur problème mécanique. L’Italien est toutefois repris un kilomètre plus loin. Mitchelton-Scott reprend les rênes, avec Astana à ses côtés. Kasper Asgreen  (Deceuninck-Quick Step) s’essaie à son tour à une offensive, mais elle est vite annihilée et ce sont les Astana qui place dès lors une double attaque. Le premier étage de la fusée n’est autre que Jakob Fuglsang, qui lance sur orbite Alexey Lutsenko. Le champion du Kazakhstan insiste et le peloton casse de toutes parts. Seule une poignée d’hommes parvient à prendre la roue du vainqueur du Tour d’Oman, dont Simon Clarke (EF Education First), Primoz Roglic (Jumbo-Visma), Adam Yates (Mitchelton-Scott), Davide Formolo (Bora-hansgrohe) et Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step).Derrière eux, Tom Dumoulin (Sunweb) fait l’effort pour recoller mais c’est au tour de Roglic de placer un gros démarrage, à trois bornes de la ligne.

Une nouvelle fois, tout le monde se retrouve à l’arrachée et Roglic n’emmène que Clarke et Lutsenko avec lui. Dumoulin revient seul, comme un grand, ce que réalise aussi Zdenek Stybar (Deceuninck-Quick Step). Une grappe de coureurs parvient finalement à recoller à l’approche du dernier kilomètre, grâce au travail de la CCC pour Greg Van Avermaet, mais aussi après un certain répit parmi les hommes de tête. Malgré tout, Roglic continue d’emmener très fort et refait même un petit trou avec Lutsenko et Alaphilippe, cette fois-ci. Peu après flamme rouge, le trio est rejoint par une quarantaine d’autres coureurs. Le sprint en peloton réduit se prépare et c’est un coureur de Gazprom-RusVelo qui prend les devants à 400 mètres du but. Alaphilippe se cale dans la roue et démarre finalement son sprint à 150 mètres de la ligne, en même temps que Greg Van Avermaet (CCC). Le duel entre les deux hommes tourne court puisque le Français se montre le plus fort et peut se relever avant la ligne pour savourer son succès. Derrière, Alberto Bettiol complète le podium de cette étape alors qu’Adam Yates, cinquième sur la ligne, vient endosser le maillot de leader.

Classement de la deuxième étape

1 Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step)
2 Greg Van Avermaet (CCC) t.m.t
3 Alberto Bettiol (EF Education First)
4 Tiesj Benoot (Lotto-Soudal)
5 Adam Yates (Mitchelton-Scott)
6 Valerio Conti (UAE Team Emirates)
7 Primoz Roglic (Jumbo-Visma)
8 Wout Poels (Team Sky)
9 Jakob Fuglsang (Astana)
10 Tim Wellens (Lotto-Soudal)

Général après la deuxième étape

1 Adam Yates (Mitchelton-Scott)
2 Brent Bookwalter (Mitchelton-Scott) m.t
3 Primož Roglič (Jumbo-Visma) à 0’07
4 Laurens De Plus (Jumbo-Visma) m.t
5 Søren Kragh Andersen (Sunweb) à 0’22
6 Tom Dumoulin (Sunweb) m.t
7 Sam Oomen (Sunweb) m.t
8 Julian Alaphilippe (Deceuninck – Quick Step) à 0’27
9 Kasper Asgreen (Deceuninck – Quick Step) à 0’37
10 Wout Poels (Team Sky) à 0’47

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