Vuelta a España 2025, Top/Flop du jour

Notre chronique régulière faisant le point sur la journée qui vient de s’achever sur la Vuelta a España 2025.
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- Egan Bernal (Ineos Grenadiers) : Le Colombien retrouve le succès dans la catégorie reine après quatre ans, portant l’emblématique maillot de champion national qu’il a remporté en revenant à la victoire pour la première fois depuis la terrible chute de janvier 2022. Pour une raison ou une autre, il n’est pas encore en mesure d’être aussi compétitif au classement qu’il le voudrait et qu’il continue à rêver, mais si ses jambes ne réagissent pas toujours comme il le voudrait, sa tête est toujours celle d’un vainqueur et il l’a prouvé aujourd’hui avec beaucoup d’opiniâtreté. Nous espérons tous que ce sera le premier de nombreux nouveaux succès.
- Mikel Landa (Soudal Quick-Step) : L’Espagnol a été l’initiateur de l’action décisive avec une progression qui semblait à moitié folle, à 60 kilomètres de l’arrivée, mais qui s’est avérée être le bon moment car, indépendamment du fait que l’arrivée était coupée, arriver premier même au sommet de la montée en aurait été un. Malheureusement pour lui, la victoire s’est finalement jouée au sprint, et même pas sur une pente trop raide, un terrain qui ne lui convient décidément pas. Mais avec cette jambe, il peut essayer à nouveau.
- Groupama-FDJ : Ils ont réussi à placer trois hommes dans l’échappée du jour et deux ont terminé dans les cinq premiers, le malchanceux Clément Braz-Afonso ne se détachant du duo de tête que sur crevaison, tandis que Brieuc Rolland a confirmé qu’il était un talent très intéressant en décrochant son deuxième podium et son troisième Top10 sur cette Vuelta. Le capitaine désigné n’ayant pas réussi à se confirmer après son splendide départ, l’équipe a su se réinventer et tenter quelque chose chaque jour, à tel point qu’aujourd’hui, sans la malchance, qui sait comment les choses se seraient déroulées.
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- Félix Gall (Decathlon Ag2r La Mondiale) : Il est sans doute le seul à pouvoir sourire d’avoir coupé la dernière côte car le bilan de la journée parle de 54 secondes perdues, mais cela aurait pu être beaucoup plus. Contraint de s’extraire dans l’avant-dernière ascension de la journée d’un groupe déjà bien entamé mais dont il aurait normalement continué à faire partie, le grimpeur autrichien a été le seul grand coureur à perdre du terrain. Après la journée de repos, cela peut arriver, mais c’est déjà son deuxième passage à vide et si c’était quelque chose de plus, nous le saurons bientôt.
- Marc Soler (UAE Team Emirates XRG) : Cette fois, le Catalan a mal joué ses cartes. Il était l’homme le plus réservé de l’échappée au vu de ce qu’il a montré jusqu’à présent, et il se laisse happer par la nervosité et la tactique de ses adversaires, qui ne veulent pas beaucoup l’aider, ce qui est compréhensible. Au lieu de prendre ses responsabilités, il laisse filer l’échappée dans l’échappée, qu’il aurait été parfaitement capable de suivre, compte tenu de ce qu’il a montré par la suite. Pour essayer de revenir ensuite, il passe alors trop de temps, pour se faire arrêter par l’équipe alors qu’il est trop tard pour encore penser à la victoire (et d’autre part son capitaine s’est retrouvé seul dans le peloton).
- Junior Lecerf (Soudal Quick-Step) : Un effondrement était prévisible, mais perdre plus de deux minutes sans même aborder la montée finale est la preuve que son maintien dans le top 10 risque d’être très difficile. Il a déjà fait beaucoup et cette Vuelta restera en tout cas un moment important de sa carrière pour lui, mais si on regarde les coureurs avec lesquels il a perdu le contact, il aurait pu faire mieux aujourd’hui.
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