Lilian Calmejane lance parfaitement sa saison
S’il avait dû attendre la Vuelta pour signer sa première victoire en 2016, Lilian Calmejane n’a pas traîné en 2017. Après une troisième place sur le Grand Prix La Marseillaise, le jeune pensionnaire de Direct Energie a décroché la troisième étape de l’Etoile de Bessèges vendredi. Il a ensuite réussi à tenir sa première place jusqu’au bout grâce notamment à un très bon contre-la-montre final à Alès au terme duquel il a pris la deuxième place. Pour cinq petites secondes, il remporte la première course par étapes de sa carrière. « Je suis très heureux de pouvoir conserver le maillot après la victoire d’étape et grâce au travail fait par toute l’équipe, disait-il dans une vidéo réalisée par sa formation. C’est sûr que ça aurait été rageant de perdre mais après, il n’y avait pas de regrets à avoir. C’était un chrono où il fallait bien gérer et se donner. Un contre-la-montre individuel, c’est à la pédale, c’est la loi du plus fort. Aujourd’hui (hier), j’avais des bonnes sensations à l’échauffement et ça s’est confirmé sur la route. »
Ses sensations se sont concrétisées par le deuxième temps à l’arrivée d’un chrono qu’il a réalisé à l’aide d’un capteur de puissance. Une première dans sa jeune carrière. Il a ainsi pu gérer la montée mais également la partie de plaine qui la précédait. « J’ai entamé la bosse avec trois secondes de retard sur Tony Gallopin et huit secondes sur Sylvain Chavanel, explique-t-il à nos confrères de DirectVélo. Je suis monté « à l’arrachée », c’était une bosse pour puncheur, favorable à Pierre Latour ou Tony Gallopin. Il fallait sans cesse alterner la position assise et la position en danseuse. Je n’ai rien calculé, ça passe pour cinq secondes, j’ai tout donné. »
Avec déjà deux succès en une semaine de compétition, Lilian Calmejane lance parfaitement sa saison et celle de son équipe. Cela confirme aussi la progression de celui qui entame seulement sa deuxième année chez les pros à tout juste 24 ans. « Gagner tôt dans la saison, cela libère pour le suite, je n’aurais pas le poids de me dire que je n’ai pas encore remporté de courses. J’ai déjà deux victoires, c’est que du bonus. C’est important de gagner un général sur cinq jours. Il faut avancer par paliers, et ne pas être prétentieux ou orgueilleux. J’ai vu ce que certains s’accrochent pour faire dans les quinze premiers, je déteste ce cyclisme-là. Je préfère exister avec des coups d’éclat. » Ce genre de coup d’éclat, il a encore le temps d’en réaliser lui qui commence tout juste une carrière qui s’annonce prometteuse.