Enrique Sanz proche de la retraite

Cela faisait bien longtemps qu’Enrique Sanz n’avait pas repris sa saison en Espagne. Depuis 2013 en effet, l’ancien pensionnaire de Movistar avait débuté son calendrier aux quatre coins du globe mais pas dans son pays, pourtant lieu de reprise de nombreux coureurs dès janvier. Cette année, le coureur de 27 ans a enchaîné les différentes manches du Challenge de Majorque et le Tour de la Communauté de Valence sous le maillot de la sélection espagnole de piste. Malgré trois tops 10 à la clé, la situation est critique pour Sanz qui est toujours sans contrat pour la saison en cours et qui pourrait tirer un trait sur sa carrière si la situation n’évolue pas.

Après une année très délicate au sein de la formation Southeast, Enrique Sanz n’a pas pu prolonger son contrat dans l’effectif d’Angelo Citracca. Il n’a terminé qu’une dizaine d’épreuves dans l’année et n’a pas signé le moindre top 10. Un bilan délicat pour un sprinteur. « L’année dernière a été la pire, tant à cause des blessures que des virus, explique-t-il à nos confrères de Marca. Ce qui devait être une année charnière pour le bien de ma carrière, l’a été pour le mal. »

L’Espagnol s’est alors lancé dans la recherche d’une équipe mais comme beaucoup de coureurs expérimentés du peloton qui n’ont pas signé de résultats depuis plusieurs années, ces recherches n’ont abouti sur aucune proposition à la hauteur de ses attentes. « J’ai eu l’opportunité de signer pour certaines équipes mais il est évident que je devais exiger un minimum pour continuer, dit-il. J’ai aussi trouvé l’option de la piste qui m’a laissé me montrer avec le maillot national à Majorque et à Valence. Je voulais faire ça pour rester satisfait, parce que je sais que 2016 a été mauvaise et que je n’ai pas fait la moitié de ce que j’étais capable de faire. Je pensais que ça pourrait me servir comme dernière chance. Désormais, le temps dira si ça en valait la peine. »

Enrique Sanz garde donc espoir mais il a du mal à se faire à la situation. Toutes les portes se sont jusqu’ici fermées devant lui, faute de place ou de budget. Il explique même qu’aucune équipe ne lui a offert la possibilité de courir gratuitement. Pourtant, l’Espagnol rappelle qu’il a évolué durant cinq saisons au sein de l’une des plus grandes équipes du peloton, la Movistar (à la tête de laquelle se trouve son oncle Eusebio Unzué), et qu’il a servi des leaders d’envergure mais qu’il a aussi parfois su saisir sa chance, remportant notamment une étape du Tour de la Communauté de Madrid en 2011. « En faisant mon CV, j’ai eu la bonne surprise d’apprendre que j’avais réalisé 55 tops 10 en cinq ans. Je dis cinq ans car je ne compte pas 2016. C’est une bonne moyenne qui pourrait, je pense, être acceptable pour des équipes comme Caja ou Murias. »

Le mental a du mal à suivre et Sanz admet qu’il est « difficile de s’entraîner cinq heurs chaque jour sans savoir de quoi sera fait le futur ». Du coup, il s’est fixé une échéance. « Si en avril je n’ai pas trouvé d’équipe, j’arrêterai de chercher et je me lancerai sur un autre projet », conclut-il. Les places se font désormais très rares dans le peloton professionnel et la retraite semble quasi inévitable pour l’Espagnol.

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