Giro : Cinq cols pour faire la différence

102e édition du Giro (2.UWT), du 11 mai au 2 juin
20e étape : Feltre > Croce d’Aune (Monte Avena), 194km

Infos : 

Dernier appel pour les grimpeurs offensifs. Ce samedi, la 20e étape du Giro propose un terrain idéal pour tenter de renverser le général. Cinq véritables cols sont répartis sur les 194 kilomètres reliant Feltre à Croce d’Aune. La première ascension de cette journée dans les Dolomites sera la Cima Campo (2e cat., 18,7km à 5,9%). Le peloton atteindra son pied moins de dix kilomètres après le départ. Cette montée devrait être parcourue à toute vitesse. Il y aura sans doute des candidats à l’échappée, et peut-être même des grands leaders désireux de partir de loin. Les coureurs distancés dès ce premier GPM se retrouveront en grande difficulté, car le plus dur reste à venir.

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Au sommet de la première ascension, les coureurs basculeront dans une descente de 25 kilomètres pour arriver au pied du Passo Manghen (Cima Coppi, 18,9km à 7,6%). En tout, la montée fait près de 24 kilomètres pour 2000 mètres de dénivelé. C’est le moment le plus attendu de cette étape, la course pourrait bien y exploser. En plus, la descente qui suit est abrupte et devrait permettre à un coureur habile de creuser les écarts créés dans l’ascension. Vient ensuite le Passo Rolle (2e cat., 20,6km à 4,7%). Ce dernier col est bien plus roulant que les deux précédents, mais présente tout de même un passage à 10%.

Une longue descente, près de 40 kilomètres, suit cette interminable ascension. Les coureurs arriveront alors au pied de Croce d’Aune (2e cat., 11,1km à 5,5%). Les six derniers kilomètres de cette montée sont constamment au-delà des 10%. Il y a même un passage à 16%. Encore de quoi faire de belles différences. Une fois au sommet, une très courte descente amène au pied du Monte Avena (1ère cat., 6,9km à 7,3%). L’ultime ascension du jour, et donc, forcément, le juge de paix.

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Comment ne pas envisager une offensive lointaine avec un tel parcours? Déjà à l’attaque hier, Miguel Angel Lopez (Astana) a grappillé 44 secondes. Le Colombien trouvera là un terrain idéal pour se rapprocher encore du podium. Distancé depuis longtemps, Simon Yates (Mitchelton-Scott) n’a plus rien à perdre et pourrait aussi lancer la grande bagarre de loin. Au rang des coureurs offensifs, Vincenzo Nibali (Bahrain-Merida), le deuxième du général, sera forcément à surveiller. D’autant qu’il n’a pas beaucoup de marge sur Primoz Roglic (Jumbo-Visma) avant le chrono final. En fait, les seuls qui ne semblent pas contraints à l’attaque sont le maillot rose Richard Carapaz (Movistar) et son coéquipier Mikel Landa. Ces deux-là auront fort à faire si les autres grands leaders décident de lancer une course explosive dès le départ. Dans une bonne journée, les Rafal Majka (Bora-hansgrohe), Bauke Mollema (Trek-Segafredo) ou Ilnur Zakarin (Katusha-Alpecin) sont aussi capables de briller.

Cartes et profils :

Le classement général après la 19e étape : 
1. Richard Carapaz (Movistar) en 83h52’22”
2. Vincenzo Nibali (Bahrain-Merida) à 1’54”
3. Primoz Roglic (Jumbo-Visma) à 2’16”
4. Mikel Landa (Movistar) à 3’03”
5. Bauke Mollema (Trek-Segafredo) à 5’07”
6. Miguel Angel Lopez (Astana) à 5’33”
7. Rafal Majka (Bora-hansgrohe) à 6’48”
8. Simon Yates (Mitchelton-Scott) à 7’17”
9. Pavel Sivakov (Ineos) à 7’17”
10. Davide Formolo (Bora-hansgrohe) à 10’06”

Maillot cyclamen : Pascal Ackermann (Bora-hansgrohe), 226pts
Maillot azzurro : Giulio Ciccone (Trek-Segafredo), 229pts
Maillot blanc : Miguel Angel Lopez (Astana), en 83h57’55 »