Giro d’Italia – Les enseignements du contre-la-montre
Le Néerlandais Tom Dumoulin a remporté ce mardi le contre-la-montre entre Foligno et Montefalco. L’occasion pour le coureur de Sunweb d’endosser le maillot rose de leader. Outre la victoire du rouleur de Maastricht, d’autres enseignements sont à tirer de cette étape. Cyclingpro tire les leçons complètes de ce chrono.
Tom Dumoulin se positionne comme candidat à la victoire finale
Le Néerlandais Tom Dumoulin a, comme prévu, dominé la concurrence ce mardi et a relégué le Colombien Nairo Quintana à 2’53 ». Un écart significatif et intéressant pour la suite de ce Tour d’Italie. Et dire que le Néerlandais a déclaré après le passage sur la ligne à Sporza qu’il ne s’est pas senti super bien durant le contre-la-montre…
Nairo Quintana est obligé d’attaquer dans la montagne pour, dans un premier temps, résorber son retard et, dans un deuxième temps, prendre une avance suffisante, pour s’offrir un matelas confortable en vue du chrono final entre Monza et Milan. Ces 28 kilomètres tout plat conviennent parfaitement à la puissance de Tom Dumoulin qui pourrait, selon des calculs hypothétiques, prendre deux minutes sur le Colombien. Dès lors, l’ancien vainqueur du Giro 2015 devrait reprendre cinq minutes en montagne, sans quoi le doublé Giro-Tour, ce ne sera pas pour cette année. Des chiffres hasardeux certes, mais non loin de la réalité.
Cette maudite journée de repos pour Thibaut Pinot
Le Français Thibaut Pinot n’aime pas les journées de repos. Le coureur de la FDJ n’a pas su trouver la bonne carburation durant ce chrono. « J’ai senti que je n’étais dans le bon rythme », confiait-il à l’arrivée. La cause en partie à cette pause. « Cela casse à chaque fois le rythme. Derrière, cela passe ou ça casse. » Ce mardi, le Français n’a pas montré les progrès réalisés sur cette discipline. C’était également son premier long chrono depuis sa victoire au Championnat de France 2016. Le troisième du Tour de France 2014 devra attaquer dans la montagne pour monter sur le podium final car il n’est jamais qu’à deux secondes du Néerlandais Bauke Mollema.
Bob Jungels et Geraint Thomas réalisent une bonne opération
Les deux rouleurs n’ont pas réussi à rivaliser avec Tom Dumoulin mais ils ont néanmoins repris du temps au reste de la concurrence. Bob Jungels a clairement rattrapé le temps perdu lors de l’ascension du Blockhaus pour se replacer dans le top 10 du classement général, qui est le véritable objectif du Luxembourgeois, combiné à la quête du maillot blanc du meilleur jeune.
En ce qui concerne le leader de la Sky, Geraint Thomas a entamé ce contre-la-montre avec un esprit de revanche après sa malheureuse chute subie dans la descente menant à Blockhaus. Il a prouvé qu’il était en grande forme et qu’il pouvait encore jouer les trouble-fêtes, non pas pour la victoire finale mais dans la lutte pour le top 5, voire le podium car le chrono final lui conviendra parfaitement.
La BMC Racing Team peut faire une croix sur le général
L’équipe américaine a certes remporté une étape avec Silvan Dillier. Cependant, en ce qui concerne le classement général, BMC Racing Team a perdu tout espoir ce mardi. Après l’abandon sur chute de l’Australien Rohan Dennis, l’Américain Tejay Van Garderen devait porter la responsabilité du leadership. Malheureusement en deux étapes, le meilleur jeune du Tour de France 2012 a perdu 3’46 sur Nairo Quintana sur le Blockhaus et 4’16 » sur Tom Dumoulin. On s’attendait à ce que Tejay Van Garderen concède du temps par rapport aux meilleurs grimpeurs, mais de là à perdre du temps sur ces mêmes coureurs sur un chrono, pas du tout. 17e du général à 7’42 de Tom Dumoulin, seule une victoire d’étape pourrait sauver le Giro de l’Américain. Et si le Belge Ben Hermans (19e du général) jouait sa carte en troisième semaine?
Analyse très intéressante ! Merci
Une analyse similaire pour le classement du meilleur jeune, pourquoi pas ?