Ben King : « Je suis sous le choc » 

Déjà vainqueur au bout de l’échappée au sommet de la montée d’Alfacar, Ben King a signé ce dimanche sa deuxième victoire sur la Vuelta 2018. Sorti du peloton dès le départ réel, l’Américain de 29 ans s’est défait d’un groupe de onze coureurs à dix kilomètres du pied de La Covatilla. Bauke Mollema (Trek) a bien tenté de le prendre en chasse dans l’ascension, mais en vain. A l’arrivée, King signe une deuxième victoire de prestige et se rapproche à la 18e place du classement général.

Auriez-vous pu faire ça sans avoir gagné il y a cinq jours ? 

Oui. C’était juste une question d’accepter la souffrance, et je voulais vraiment cette victoire. Je me suis vraiment battu très dur pour creuser l’écart sur le reste de l’échappée. Mon attaque était à 20 kilomètres du but et ils n’allaient pas me laisser partir comme ça. Mollema est un coureur extrêmement fort et je savais qu’il reviendrait sur moi à un moment. Donc j’ai conservé un peu d’énergie, j’ai fait la montée à mon rythme, comme si j’étais à l’entraînement. J’ai du mal à croire que j’ai résisté au retour des autres, je suis moi-même sous le choc.

Je vous demandais ça car souvent la victoire libère les coureurs. Nous l’avons vu l’an passé avec Marczynski. C’était votre cas aujourd’hui ? 

Peut-être un peu oui. Je savais qu’en arrivant sur cette Vuelta, j’étais capable de faire cela. Mais c’est très spécial d’en gagner une autre et de montrer que la première n’était pas une coïncidence, que ce n’était pas juste une question d’être au bon endroit au bon moment. Forcément, ça dépend aussi un peu de la composition de l’échappée. Je connais Lluis Mas depuis un moment, c’est un coureur très fort. Quand il a attaqué, les autres l’ont regardé alors je me suis dit que j’allais le suivre. Je me suis ensuite retrouvé seul et c’était bon. Enfin, c’était bon… Il restait encore dix kilomètres d’intenses souffrances.