Matteo Trentin : « On court chaque jour avec l’envie de gagner »

À l’évocation des favoris pour la victoire d’étape ce matin, peu de personnes ont dû penser à Matteo Trentin ( Quick-Step Floors ), le sprinteur italien. Et pourtant à l’occasion de la 10ème étape de cette Vuelta 2017, l’Italien a renversé des montagnes ou plutôt il a volé dedans. Après avoir pris la bonne échappée, il a réussi à revenir sur le trio de tête qui s’était isolé dans le dernier col et a réussi à prendre la roue de José Joaquin Rojas ( Movistar ) le local de l’étape, dans une descente très technique où il n’a pas lâché un. Une fois arrivé en bas, la part de travail la plus difficile a été accomplie. Il dispose facilement de l’Espagnol dans les derniers hectomètres pour offrir à son équipe son 4ème succès en 10 étapes et son 2ème personnel.

Il a répondu aux questions de nos confrères en zone-mixte : « Sur ce Tour d’Espagne on court chaque jour avec l’envie de gagner et aussi de garder notre leader De La Cruz au chaud dans le peloton. On part toujours avec deux objectifs et je trouve que jusqu’à maintenant on s’est plutôt bien débrouiller. ( À propos de Rojas, originaire de Murcie, la région de l’étape d’aujourd’hui ) Oui on était au courant, on m’a informé qu’il connaissait très bien la descente et qu’il voulait faire exploser le groupe dans la descente. Je descends très bien donc je l’ai laissé faire le travail. Pour tout vous avouer, il a fait une super descente, très fluide, à des moments j’ai eu du mal à garder sa roue mais je savais qu’à partir du moment où j’arrivais à le maintenir à portée vue je ne lâcherai jamais. J’ai gardé la tête froide et une fois qu’il avait fini sa descente, chacun a joué ses cartes. ( On lui demande comment il voit évoluer sa carrière après avoir sa prestation en montagne aujourd’hui ) Comme elle est maintenant, cela me va très bien ( rires ). À partir de maintenant je penserai pas aux classements généraux, je pense que je suis un coureur plutôt complet, bien sûr je ne tiendrai pas dans une longue ascension très raide ou même une longue ascension, je ne suis pas un grimpeur. Mais aujourd’hui grâce à la météo, qui change de la météo typiquement espagnole qu’on a eu depuis 10 jours ( il a fait une dizaine de degrés de moins aujourd’hui ), j’ai pu très bien grimper et jouer la victoire. Je ne pense pas que grand-monde attendait la victoire d’un sprinteur aujourd’hui. »