Vuelta : Alejandro Valverde en spécialiste, Miguel Angel Lopez de nouveau leader
L’ascension finale du Mas de la Costa faisait figure de juge de paix de la septième étape, ce vendredi, mais la bagarre a commencé bien avant. Et pour cause, il a fallu soixante kilomètres pour constituer l’échappée du jour! Dix coureurs ont ensuite animé la course avant que les derniers rescapés du groupe ne soient revus sur les premières pentes du mur final. Nairo Quintana n’a pas attendu pour déclencher les hostilités. Le Colombien a alors été suivi par son coéquipier Alejandro Valverde, mais aussi Primoz Roglic et Miguel Angel Lopez. Le champion du monde a finalement réglé ce quatuor au « sprint » devant Roglic. Il signe là sa 12e victoire sur la Vuelta, la 127e de sa carrière! Lopez en a terminé à six secondes, mais reprend le maillot rouge aux dépens de Dylan Teuns. Ce dernier a lâché prise dans l’avant-dernier col.
On s’attendait à un départ tranquille, avec 80 kilomètres de plat le long de la côte, avant un final explosif. Il n’en a rien été. Les coureurs se sont alors élancés à toute vitesse d’Onda, à l’abord des 183,2 kilomètres de la septième étape. Les attaques fusent d’entrée et se succèdent sans réussite. Quentin Jaurégui (AG2R-La Mondiale), Wout Poels (Ineos) et Domingos Gonçalves (Caja Rural-Seguros RGA) lancent les hostilités en vain. Rémi Cavagna (Deceuninck-Quick Step) et Michael Storer (Sunweb) tiennent plus longtemps en tête, mais finissent par être avalés. C’est ensuite un groupe de seize coureurs qui tente sa chance, avant de se faire rapidement reprendre par le peloton. Après une heure de course, le peloton groupé a déjà couvert 49,8 kilomètres! Handicapé par sa chute de la veille, Tejay van Garderen (EF) jette l’éponge à ce stade.
Il faut ensuite attendre soixante bornes pour voir la bonne échappée se former. Huit coureurs s’échappent et obtiennent rapidement la bénédiction du peloton. Il y a là Jelle Wallays (Lotto Soudal), Philippe Gilbert (Deceuninck-Quick Step), Sergio Henao (UAE Team Emirates), Stéphane Rossetto (Cofidis), Quentin Jaurégui (AG2R-La Mondiale), Gianluca Brambilla (Trek-Segafredo), Michael Storer (Sunweb) et Sebastian Henao (Ineos). Voyant que le peloton laisse filer, Cyril Barthe (Euskadi Basque Country-Murias) se lance en poursuite. Il est vite imité par Tomasz Marczynski (Lotto Soudal), puis Willie Smit (Katusha-Alpecin). Ce dernier ne reviendra jamais, au contraire des deux coureurs précités. Après une intense poursuite, et grâce à un ultime coup de main de Wallays, Marczynski et Barthe viennent garnir l’échappée. Il y alors dix hommes en tête, après 85 kilomètres de course.
Peu après la jonction, les fuyards abordent le Puerto del Marianet (3e cat., 3,7km à 5,5%), première des cinq difficultés du jour, avec 3’42 » d’avance. L’échappée reste groupée, Sergio Henao passant en tête devant Jelle Wallays et Tomasz Marczynski. L’écart est inchangé à l’abord du Puerto de Eslida (2e cat., 6km à 4,5%). Henao coupe encore le sommet en tête, cette fois devant Barthe et Jaurégui. Le peloton y arrive avec 4’25 », et semble doucement laisser filer. L’échappée enchaîne avec le Puerto de Alcudia de Veo (3e cat., 4,2km à 4,4%). L’écart grimpe jusqu’à 4’50 », avant que les formations Movistar et Astana ne s’annoncent en tête de peloton. Le groupe des favoris accélère, ce qui n’empêche pas Henao de continuer sa moisson de points de la montagne. Au sommet, il n’y a cependant plus que 3’55 » de différence entre les deux entités de course.
Les coéquipiers d’Alejandro Valverde et Nairo Quintana emmènent à un train soutenu. Il n’y a alors plus que 3′ d’écart à l’entame des quarante derniers kilomètres. Movistar continue son forcing et ne laisse que 2’20 » aux fuyards à l’entame de l’avant dernier col, le Puerto del Salto del Caballo (2e cat., 10,4km à 4,6%). Voyant que le peloton fond sur le groupe, Marczynski tente de relancer l’échappée. Il est suivi par Gilbert et les cousins Henao. Gilbert et Sergio Henao se montrent les plus forts, mais le peloton revient trop vite pour eux. A tel point que le maillot rouge Dylan Teuns (Bahrain-Merida) perd pied à 26 kilomètres du but. En tête, Sebastian Henao recolle sur le groupe mené par son cousin dans le sillage de Brambilla. Ils sont alors quatre au sommet de l’avant dernier col, Sergio Henao poursuivant sa moisson de points de la montagne. Il en compte désormais 17, alors que le meilleur grimpeur Angel Madrazo en totalise 29.
Le groupe des favoris se rapproche à une minute à douze unités du but. Gilbert décide d’attaquer et s’en va pour de bon avec Sergio Henao, mais leur effort semble vain. D’autant qu’à l’arrière, l’équipe Astana prend les commandes et durcit encore le rythme. Gilbert et Henao tiennent bon jusqu’au pied du Mas de la Costa (1ère cat., 4,1km à 12,3%). Le duo aborde le juge de paix de l’étape avec une vingtaine de secondes de marge, avant d’être repris à 3,8 kilomètres du sommet. Les favoris s’expliquent directement. Nairo Quintana (Movistar) déclenche les hostilités. Il est suivi par Primoz Roglic (Jumbo-Visma), Miguel Angel Lopez (Astana) et Alejandro Valverde (Movistar). Ces quatre-là restent groupés jusqu’au bout, s’expliquant en costauds sur les pourcentages terribles. Le champion du monde règle finalement le quatuor devant Roglic sur une ultime accélération. Lopez termine troisième à six secondes, mais récupère le maillot rouge. Quintana prend la quatrième place alors que Rafal Majka (Bora-hansgrohe) est le premier des autres favoris, à 42″ du vainqueur.
Le classement de la septième étape :
Le classement général après la septième étape :