Thomas De Gendt : « J’ai dû faire le sprint de ma vie »
Ce matin avant même le départ il était quasi-sûr que la victoire reviendrait à un coureur de l’échappée du jour.
Après plusieurs journées passées à l’avant sans succès, Thomas De Gendt (Lotto-Soudal) est reparti à l’attaque et a enfin trouvé l’ouverture sur ce Tour d’Espagne.
Il signe ainsi la quatrième victoire d’étape pour son équipe après les deux de Tomasz Marczynski et celle de son compatriote Sander Armée hier.
Il devient aussi le 101ème coureur à remporte une étape sur les trois Grand Tours, il a répondu à nos questions après la ligne d’arrivée : ( Pensait-il pouvoir gagner une étape sur chaque Grand Tour ) « Non, la première semaine je ne me sentais pas très bien et dans la deuxième je n’ai pas vraiment eu la possibilité de jouer la victoire. Ces derniers jours c’était toujours quelqu’un d’autre l’équipe dans l’échappée, j’étais presque sûr de devoir attendre l’année prochaine pour réessayer. Mais aujourd’hui c’était la dernière chance, je suis trop massif pour un montée comme l’Angliru. J’ai dû faire le sprint de ma vie pour gagner, j’ai tout donné et je suis très heureux. »
( Ressentait-il de la pression dans les cinq derniers kilomètres ) « Non pas vraiment, j’ai déjà gagné de très belles courses, l’équipe a déjà gagné à trois reprises donc je n’avais vraiment aucune pression. Il y avait d’autres équipes qui n’ont toujours pas gagné.
Tout d’abord on a dû boucher le trou avec les quatre de devant, je savais que j’avais des bonnes jambes pour le sprint, ça a été une étape éprouvante même si elle a été courte ( 149 kilomètres ). J’étais sûr de ma pointe de vitesse, je devais juste m’assurer de ne laisser partir personne, c’est pour cela que quand Roche et Navarro ont attaqué j’ai réagi. On a cru un moment qu’on allait se jouer la victoire mais je n’ai pas voulu relayer, j’ai préféré garder de l’énergie pour le sprint et tout s’est passé parfaitement. »
( Pourquoi tout se passe bien pour Lotto-Soudal avec les échappées alors que rien ne marche pour d’autres équipes ) « On a perdu beaucoup d’étapes pendant le Tour, on n’a reçu aucune pression particulière de la part de l’équipe mais on sentait qu’il voulait qu’on fasse mieux. Sur le Tour on est venu pour gagner des étapes avec André (Greipel, Tony (Gallopin), Tiesj (Benoot) et moi que ça soit au sprint ou avec une échappée mais ça n’a pas marché. Avec les coureurs qui étaient présents et l’équipe on a fait notre maximum mais ça n’a pas suffit pour gagner. On s’est donc présenté au départ de la Vuelta avec nos esprits focalisés sur le fait qu’on devait faire mieux. On est venu sans leader pour le classement général, juste un gars pour les sprints mais il a dû abandonner. Jusqu’à hier on était huit (Maxime Monfort n’a pas pu prendre le départ de la 18ème étape), concentrés sur la victoire d’étape, on s’aide mutuellement pour aller dans les échappées, Marczynski a gagné deux fois, ce qui a été bon pour le moral de l’équipe et hier ça a été Sander (Armée). On ne ressent plus aucune pression, il ne peut plus que nous arriver des bonnes choses. »