Simon Yates : « Il y aura toujours une équipe pour assurer la poursuite »
Porteur du maillot rouge depuis l’étape de la Covatilla, Simon Yates (Mitchelton-Scott) ne s’est jamais affolé ce mercredi. Même lorsque Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) était leader virtuel de la Vuelta. Ses équipiers ont empêché la formation d’une échappée pendant les 100 premiers kilomètres, avant de laisser le contrôle de la course à la Movistar. Une décision qui a été critiquée au sein même du peloton, notamment par Michal Kwiatkowski (Sky) et Nairo Quintana (Movistar). A l’arrivée, Yates est apparu excédé par les accusations de ses rivaux.
Aujourd’hui cela ressemblait à une partie de poker entre Movistar et Mitchelton-Scott. Vous semblez sortir vainqueurs…
Qu’est-ce-que ça veut dire sortir vainqueurs ? Je ne sais pas. (Il réfléchit…) Nous avons contrôlé la course aussi longtemps que possible, pendant plus de 100km. Après, les gars étaient vraiment fatigués : nous avons fait autant que possible.
Avez-vous eu peur que personne n’assure la poursuite de Thibaut Pinot ?
Non. Il y a aura toujours quelqu’un pour la faire. Si Movistar ne l’avait pas fait, LottoNL-Jumbo l’aurait fait. Et si LottoNL-Jumbo ne l’avait pas fait, alors Sunweb l’aurait fait.
Michal Kwiatkowski nous a confié que votre équipe avait été passive aujourd’hui. Trouvez-vous cela juste ?
Passive ? A vous de me le dire. Nous avons contrôlé la course pendant une longue période, les gars étaient autour de moi toute la journée. Nous avions aussi Jack à l’avant, il n’est pas loin non plus au général. Pour moi, c’était juste une bonne journée.
Nairo Quintana a aussi dit que vous aviez passé la journée dans la roue des Movistar.
Nous avons contrôlé pendant 100 kilomètres. Même plus. Ils ont seulement contrôlé pendant les 80 derniers kilomètres. Nous en avons donc fait assez.
Le fait d’envoyer Jack Haig dans l’échappée était donc un calcul ?
Oui. Nous avons travaillé pendant toute la première moitié, ensuite ce n’était plus possible. Nous devions alors mettre des coureurs dans l’échappée pour défendre le maillot. Soyons sérieux… Je suis premier pour une seconde et deux des meilleurs coureurs de l’épreuve sont derrière moi. S’ils ont un problème, ils n’ont qu’à faire le sprint bonus demain pour prendre le maillot.