Sander Armée : « Je n’ai pas cessé d’y croire »

Lorsque l’écart des vingt hommes en tête a dépassé les 12 minutes sur l’avant du peloton, on a compris que le gagnant de l’étape d’aujourd’hui était parmi ce hommes-là. Et à ce moment on doit bien avouer qu’on donnait peu de chances à Sander Armée (Lotto-Soudal) face à des coureurs comme Julian Alaphilippe (Quick-Step Floors), Alexey Lutsenko (Astana), Marc Soler (Movistar), Alessandro De Marchi (BMC) Matej Mohoric (UAE Team Emirates) ou encore Sergio Pardilla (Caja Rural).

Et pourtant le Belge s’est montré le plus fort de tous ! C’est lui qui a accéléré dans le Collada de Ozalba, c’est lui qui s’est échappé avec Alexis Gougeard ( AG2R La Mondiale) dans le Collada de Hoz et c’est encore lui s’est isolé dans le final avec Alaphilippe et Lutsenko avant de lâcher le Kazakhe dans les rampes les plus pentues dans la dernière difficulté.

C’est une magnifique victoire pour le coureur de 31 ans qui remporte ici sa première victoire professionnelle.

Il  a répondu à nos questions en zone-mixte après l’étape : ( était-il inquiet d’être en compagnie de Lutsenko, qui se débrouille généralement bien sur ce genre d’arrivée ) « Oui, il avait l’air très fort mais je me sentais très bien aussi donc je me suis dit que j’avais mes chances. Il ne m’avait pas lâché avant, j’ai donc pensé que s’il était plus fort, ce n’était de pas beaucoup. Je n’ai pas cessé d’y croire. Dans l’avant dernier kilomètre on a ralentit tout les deux, ce qui m’a permis de récupérer, et on a vu Visconti se rapprocher et j’ai su que c’était le moment d’accélérer jusqu’à la ligne. Le directeur sportif m’a dit dans l’oreillette à 500 mètres de la ligne « Il craque, il craque  » ça m’a donné le coup de boost nécessaire pour pousser encore plus fort et il a fini par lâcher complètement. Je n’ai eu qu’à rejoindre la ligne d’arrivée aussi vite que je le pouvais et 200 mètres de l’arrivée j’ai su que j’avais gagné, ça a été un sentiment merveilleux. »

( que ressentez-vous après cette victoire, la plus importante de votre carrière ) « À vrai dire c’est ma première victoire pro, c’est donc ma plus grande victoire. J’avais déjà gagné une kermesse en Belgique, le Heitse Pijl, mais ce n’est vraiment pas comparable. C’est superbe, on s’est très bien préparé avec avant la course pour se présenter au départ dans la meilleure des conditions. Je tiens donc à remercier l’équipe, on a fait un camp d’entraînement pendant deux semaines avant le Tour de Pologne sans aucune pression, juste pour se préparer. Je suis en très bonne forme donc je savais que dans une échappée qui se jouait la victoire dans un final comme celui-là, je savais que j’avais ma chance et j’ai réussi à prouver que je pouvais gagner des courses, je suis vraiment très heureux. »

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