Contador : « J’ai toujours été très professionnel et je le resterai jusqu’à ma dernière course »

Dans une ambiance grave, Alberto Contador a commencé sa conférence de presse avant cette Vuelta 2017, en saluant les victimes de l’attaque terroriste d’hier à Barcelone, et en leur apportant son soutien et sa sympathie ainsi qu’à leurs familles et amis.

Il a ensuite abordé sa décision de mettre fin à sa carrière professionnelle longue de 13 ans  : « Je pensais à me retirer depuis un certain temps, bien que Luca (Guercilena, Manager Général de la  Trek-Segafredo) et moi discutions d’une prolongation de mon contrat jusqu’au Giro de l’année prochaine. Mais je n’étais pas sûr de l’une ou l’autre de ces options, et je savais que le Tour de France me donnerait la réponse. Pas à cause des résultats, mais parce que je savais que je voulais arriver au départ du Tour de France dans des conditions optimales, ainsi j’étais sûr que ma question trouverait réponse pendant, ou juste après le Tour. Et c’est exactement ce qui s’est passé. A un moment donné, cela doit être après la 9ème étape, j’ai vu les choses clairement et j’ai su ce que je devais faire, mais pour être honnête cette décision était à peu près sure, disons à 70%, avant le départ du Tour de France.

Je suis venu au Tour dans des conditions optimales, avec un poids parfait, avec une condition à l’entraînement comme en 2014 (la forme de sa vie selon lui, ndlr), mais ensuite il y a des choses non planifiées, comme des chutes. Ainsi vous pouvez faire tout le travail que vous voulez, vous pouvez arriver dans la meilleure forme au début de la course, mais en fin de compte, ces choses imprévues vous empêchent de bénéficier de votre travail acharné, de montrer votre forme réelle. Je voulais aussi donner l’opportunité à l’équipe de penser à l’avenir. L’équipe continentale comme celle que je vais manager avec la Fondation Alberto Contador. Mais ce n’est pas ça qui a influencé ma décision d’arrêter ma carrière. Nous pensions à ce projet (d’équipe continentale) depuis un bon moment. Cette équipe pourra rendre la fondation encore plus solide. La vérité est que ce projet prendra une bonne partie de mon temps dans le futur et j’ai vraiment envie d’y travailler. Je remercie Trek-Segafredo, Polartec et Kometa pour leur soutien et je suis sûr que nous sommes capables d’en faire une grande équipe ; je suis désireux de voir cela. Je suis totalement sûr de ma décision, même si j’ai de très très bons résultats ici, je ne changerai pas d’avis (rires). »

Puis il a évoqué cette toute prochaine Vuelta : « Chaque fois que je dispute une course, j’y vais et je donne tout. J’ai toujours été très professionnel et je le resterai jusqu’à ma dernière course. En même temps, il est vrai que cette Vuelta est vraiment spéciale. Je veux l’apprécier au maximum et je me sens chanceux de pouvoir vivre cette expérience. Je crois que c’est l’endroit et le temps idéal pour dire au revoir au cyclisme professionnel et je suis convaincu que ce sera un rêve de 3 semaines. Bien sûr, tout dépend de quelle sera la course et de la performance des rivaux et des autres équipes. Ma préparation a été très différente de ce dont j’ai l’habitude.  Je n’ai jamais fait la Vuelta après avoir terminé le Tour. Quand j’ai combiné Vuelta et Tour dans le passé, c’était parce que j’avais eu un coup du sort ou un problème qui m’avait empêché de terminer le Tour, comme en 2014 et 2016. Donc, essentiellement, j’ai essayé de me reposer autant que possible . Je suis resté à Madrid et les 10 derniers jours, je me suis bien entraîné. C’est tout à fait nouveau pour moi, bien sûr, mais je pense que j’ai bien récupéré du Tour ».

Gageons, qu’avec ce départ de France, le dossard numéro 1 qu’il portera et . . . son tout nouveau vélo reçu en cadeau, Alberto Contador pourra assouvir son espoir de se battre pour la victoire, et le nôtre d’admirer encore une fois le panache d’El Pistolero.

 

 

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— Trek-Segafredo (@TrekSegafredo) 18 août 2017