Thierry Gouvenou : « Ce sera un Tour de France destiné aux grimpeurs-puncheurs »

Journée forcément chargée pour Thierry Gouvenou. L’ancien coureur, désormais responsable du domaine sportif chez ASO, était en première ligne pour détailler et défendre le parcours du prochain Tour de France concocté par ses équipes et lui-même. Après la présentation faite par Christian Prudhomme, il s’est longuement exprimé concernant sa vision du tracé de l’édition 2020.

« En construisant ce Tour, avec ce départ donné très au sud, notre but était de profiter au maximum des reliefs, et ce dès les premiers joursexplique celui qui occupe ce rôle de directeur de course depuis 2014. Nous voulions également revenir dans des régions trop souvent délaissées par le Tour, et c’est pour cela que nous reviendrons en Charente avec cette étape des « deux îles » qui promet du vent dans sa dernière partie. Dans l’ensemble, ce sera un Tour qui sera constamment difficile, sans temps mort tout au long des trois semaines, d’autant que nous serons toujours à portée de main des difficultés. Cela commencera dès le deuxième jour (avec l’étape empruntant les cols de la Colmiane et de Turini, ndlr.) sans oublier l’étape d’Orcières-Merlette, et ce sera ainsi piégeux jusqu’à la fin. »

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Il s’attarde ensuite plus longuement sur la conception concrète du parcours, en s’attardant sur les différents points sujets à débat, des premiers jours à travers l’arrière-pays niçois au chrono final à la Planche-des-Belles-Filles. « Nous savons bien que les leaders ne se découvriront pas dans les premiers jours, et ce sera ainsi l’occasion pour les baroudeurs-grimpeurs, je pense notamment à un Thomas de Gendt, de partir à l’avant et d’aller chercher le maillot jaune. Le parcours est bien plus montagneux que l’année dernière, avec des montées plus longues. Ainsi, il n’y a pas de profils similaires aux étapes d’Épernay et de Saint-Etienne, mais l’étape de Sarran (12e étape) est tout de même très piégeuse. Concernant les Pyrénées, le but est d’inciter les coureurs au mouvement, c’est pourquoi il n’y aura pas d’arrivée en altitude. Dans l’ensemble, c’est un Tour destiné aux grimpeurs-puncheurs », concède-t-il.

A propos de l’unique chrono du Tour, il fait état d’un choix « purement sportif, qui prend en compte les écarts faits sur les chronos de ces dernières années, qui s’avèrent difficiles à rattraper par la suite », mais tient à rappeler que « la course durera pratiquement une heure, et qu’il y aura forcément des écarts importants. »

Il évoque enfin les nombreuses nouveautés introduites sur la prochaine édition. « Beaucoup de petits détails pourront changer le visage d’une étape, explique-t-il. Par exemple, le col de Néronne sera monté par un versant inédit (par Le Falgoux) beaucoup plus difficile que celui que nous empruntons habituellement. De la même manière, je suis satisfait de l’introduction d’une montée comme le col de la Hourcère, que nous reverrons probablement dans les prochaines années. Quant au col de la Loze, son franchissement marquera, à mon sens, un passage dans une autre dimension que nous ne connaissons pas en France. C’est un col exceptionnel, et il y aura un avant et un après. »

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