Rafal Majka, Rui Costa et Bob Jungels, trois leaders loin des meilleurs
Au début de Tirreno-Adriatico, Rafal Majka, Rui Costa et Bob Jungels pouvaient tous les trois prétendre à un top 5 voir à mieux pour le classement général.Toutefois, ils ont tous les trois admis ne pas avoir pu suivre le rythme des meilleurs dans l’ascension du Terminillo hier. A l’arrivée, ils sont bien loin de leur objectif et ont admis avoir été trop juste dans l’étape reine de la ‘Course des deux mers’.
A commencer par Rui Costa. Très discret depuis le début de l’épreuve, le Portugais sort tout de même d’une victoire sur le Tour d’Abu Dhabi après sa deuxième place au Tour d’Oman. La marche était toutefois trop haute pour le leader de UAE Team Emirates qui a terminé 17e hier à 1’22 de Nairo Quintana. « J’étais conscient que mon état n’était pas au mieux car j’avais été malade à la veille du départ de Tirreno-Adriatico, rappelle le Portugais dans un communiqué, mais c’était intéressant de me tester moi et mon niveau de forme dans cette ascension. L’équipe m’a soutenu à la perfection. J’avais de bonnes sensations quand la vitesse était constante. Puis, à 5 kilomètres de l’arrivée, il y a eu des attaques et j’ai compris qu’il valait mieux éviter de les suivre et de manquer d’énergie. » Costa a plutôt préféré limiter la casse que de se mettre dans le rouge. Sa 20e place au général n’est toutefois pas rassurante, lui qui vise le Giro d’Italia dans deux mois.
Même constat pour Bob Jungels qui était bien trop juste dans cette ascension du Terminillo. La formation Quick-Step Floors a pourtant accéléré l’allure pour lui dans la descente précédant le col, plaçant le Luxembourgeois dans une bonne position au moment d’attaquer la montée finale. Lui non plus n’a pas pu suivre au moment où la course s’est emballée. « Les gars m’ont gardé loin des ennuis jusqu’à la dernière ascension, dit-il sur le site de son équipe. Puis, quand nous avons attaqué les pentes du Terminillo, j’ai senti que je n’avais pas mes meilleures jambes. J’ai pu rester avec le peloton principal jusqu’à six kilomètres mais je n’ai ensuite pas pu suivre quand les attaques ont commencé. J’ai alors pris mon rythme et j’ai tout donné. » Jungels dégringole au classement général et se trouve désormais 14e à près de deux minutes de Quintana.
C’est probablement moins inquiétant pour Rafal Majka qui était venu prendre ses marques ici en Italie. Sixième du Tour d’Abu Dhabi, le champion de Pologne a aussi lâché prise dans le Terminillo mais lui ne se prépare pas pour le Giro mais pour le Tour de France. « Notre stratégie aujourd’hui (hier) était de jouer la victoire d’étape pour moi et nous avons exécuté ce plan, déclare-t-il. Grâce au grand travail de mes coéquipiers, j’étais bien placé au bas de la dernière ascension mais à 4 kilomètres de la fin, mes jambes n’ont pas pu suivre le rythme. Je n’avais pas la force de répondre aux différentes attaques mais je ne suis pas mécontent de ma forme. Nous sommes encore au début du mois de mars et mes objectifs sont généralement plus loin dans la saison, donc à cette période de l’année, je construit encore ma forme. Nous avons bien travaillé en équipe et c’est positif pour les courses à venir. » Le constat est donc moins inquiétant pour Majka qui pointe tout de même à une décevante 26e place au classement général.