Nairo Quintana : « Attaquer le chrono plus tranquillement »

Nairo Quintana est en passe de remporter son deuxième Tirreno-Adriatico. Le Colombien possède 50 secondes d’avance sur son dauphin Thibaut Pinot, une avance relativement confortable avant le contre-la-montre de San Benedetto del Tronto qui ne fera que 10 kilomètres. Sauf grosse surprise, il devrait pouvoir conserver la tête et il semblait plutôt détendu hier en conférence de presse. « J’ai un certain avantage pour attaquer le chrono plus tranquillement », disait-il.

Nairo Quintana reste concentré sur ce chrono mais il garde dans un coin de sa tête le Giro d’Italia. Car le leader de la formation Movistar était avant tout venu ici pour se préparer en vue du premier Grand Tour de la saison. « Faire ce type de course est vraiment important car c’est avant tout la même organisation que sur le Giro. Il y aussi des arrivées en altitude assez semblables sur le Giro et ça nous permet surtout de pouvoir connaître les routes et de rouler avec l’équipe, c’est important pour la suite. »

D’ailleurs, il a de nouveau rappelé qu’il n’était pas encore au meilleur de sa condition et qu’il lui restait encore un palier à franchir, tant avant le Giro que dans sa carrière. « Pour le moment, je ne suis pas encore à 100%, il me manque encore un petit quelque chose dans ma préparation avant de prendre part au Giro. Je ne pense pas non plus être encore arrivé à mon meilleur niveau en tant que sportif. Je continue à progresser chaque année et je montre que je peux être encore un peu au-dessus. »

Remarquable sur le Terminillo, Quintana n’a pas été le seul Colombien à briller sur l’épreuve italienne. Le leader de la formation Movistar a aussi fait l’éloge du vainqueur de la veille, son compatriote Fernando Gaviria qu’il a qualifié de « très grand coureur ». Selon lui, il est le symbole d’une « nouvelle génération plus diversifiée », dans le cyclisme colombien. En effet, Quintana rappelle qu’il n’y a plus eu de véritables sprinteurs colombiens depuis Leonardo Duque mais il est persuadé que l’évolution du cycliste colombien et l’exemple de Fernando Gaviria diversifiera le cyclisme dans son pays qui ne révélera pas que des grimpeurs dans les années à venir. Il a aussi découvert Egan Bernal, meilleur jeune de cette course jusqu’ici. Le coureur d’Androni-Sidermec l’a impressionné. « La vérité, c’est que je ne le connaissais pas, j’ai vu son nom dans les classements de quelques courses auxquelles il avait participé. J’ai donc eu l’occasion de le voir sur cette course. C’est un coureur qui est avant tout très jeune et qui a commencé la compétition professionnelle alors qu’il n’était encore presque qu’un enfant. Il a démontré qu’il avait de la classe mais aussi les jambes et il sera assurément un bon coureur. »

 

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