Nacer Bouhanni n’a pas supporté le froid
La journée de la formation Cofidis a été plutôt honorable hier sur Paris-Nice à l’occasion de la deuxième étape. L’équipe nordiste a toujours bien été représentée à l’avant de la course avec notamment Cyril Lemoine, Florian Sénéchal, Christophe Laporte ou encore Geoffrey Soupe. Malheureusement, Nacer Bouhanni s’est fait piéger et a très vite compris qu’il allait passer une journée compliquée. A 30 kilomètres de l’arrivée, le Vosgien a même mis le clignotant. « Nacer n’a pas supporté le froid, le vent, la pluie, explique son manager Yvon Sanquer. C’était des conditions exceptionnellement mauvaises, pas celles qu’il affectionne. Déjà dimanche, dès qu’il est sorti du bus, il avait froid. Il s’est battu sur ces deux étapes compliquées mais il n’a pas pu aller au bout de cette deuxième étape. »
Cet abandon remet forcément en question le calendrier du leader de l’équipe Cofidis qui a des objectifs très proches. « C’est une situation qui va nous obliger à modifier son approche de Milan-San Remo, poursuit Sanquer. Paris-Nice et Tirreno-Adriatico sont considérés comme des passages obligés. On doit réfléchir et trouver comment préparer cet objectif d’une autre façon, par la voie de l’entraînement. La condition de Nacer était très bonne avant le départ de Paris-Nice, on va donc faire le maximum pour l’amener dans les meilleures conditions au départ de cette grande classique. »
Le manager a quand même pu avoir des motifs de satisfaction avec le reste de l’équipe et notamment Christophe Laporte, le lanceur de Bouhanni, qui s’est mêlé au sprint final pour prendre la cinquième place à Amilly. « Dimanche, on avait mal couru, explique le Français. On voulait relever la tête. Montrer qu’on avait de l’orgueil. Montrer que non, on n’est pas nuls, être derrière ce n’est pas notre place. Je pense que notre réaction l’a prouvé : on était trois dans la première bordure, on était la deuxième équipe la mieux représentée. Être performants, acteurs, sur une étape aussi dure, c’est bien. Le peloton est revenu en fin d’étape et je ne voulais pas que nos efforts soient restés vains. J’ai fait le sprint avec les forces qu’il me restait. J’étais bien placé aux 500 mètres et j’ai voulu passer à un endroit où la porte s’est malheureusement fermée. J’ai du arrêter de pédaler et je suis remonté sur le gong, mais trop tard. J’avais les jambes pour faire mieux. Cette journée est positive à titre personnel car j’avais des doutes avant de venir sur ce Paris-Nice. Il y a eu l’abandon de Nacer mais la course continue. » Aujourd’hui, Laporte pourrait devenir le sprinteur désigné de l’équipe en cas d’arrivée massive à Chalon-sur-Saône.