Egan Bernal : « La course n’est pas terminée, une dure journée nous attend demain »
Egan Bernal prend la tête. A une journée du terme de Paris-Nice, le Colombien de 22 ans a chipé le maillot jaune des épaules de son coéquipier Michal Kwiatkowski. Lorsque le Polonais a lâché prise, à moins de trois kilomètres du sommet du Col de Turini, Bernal a pris le relais. Il est sorti du groupe des favoris avec Nairo Quintana (Movistar) et a rallié l’arrivée avec 3’43 » de retard sur le vainqueur Daniel Martinez (EF Education First). Les autres concurrents au général étaient alors battus. Une performance qui lui offre un matelas de 45″ au général sur le deuxième Philippe Gilbert (Deceuninck-Quick Step), avant la dernière étape de l’épreuve. Déjà impressionnant sur le chrono, Bernal a brillé ce samedi dans un registre plus familier.
« Je ressens un mélange de sentiments… Je suis très content pour moi, mais un peu déçu pour Kwiato, a-t-il réagi à chaud devant notre caméra. Il avait toute la pression sur les épaules, il a été leader pendant plusieurs jours. Il a fait le maximum, mais à la fin, avec Gilbert devant, nous avons dû aller à fond. Maintenant, le maillot jaune reste dans l’équipe et nous ferons tout pour le conserver demain. »
Reste désormais une journée à boucler au Colombien pour parachever sa première victoire au général sur une épreuve européenne. A notre micro, Bernal annonçait se méfier de la dernière étape explosive autour de Nice. Six ascensions seront au programme ce dimanche sur un profil long de seulement 111 kilomètres. « La course n’est pas terminée, demain sera une dure journée. Nous devons rester concentrés, prévenait le jeune Colombien. Notre équipe est solide, mais nous devrons rester focus demain. La pression est maintenant sur moi, mais je suis content d’être en jaune. Je ferai de mon mieux demain, mais j’ai une grande confiance en l’équipe. »