Tom Dumoulin : « Si j’attaque, Yates attaquera deux fois plus fort »

Le vainqueur de l’édition 2017 n’a pas pu revenir autant qu’il l’espérait sur le maillot rose au terme du contre-la-montre disputé ce mardi. Comme depuis le début du Giro 2018, Dumoulin (Sunweb) s’est montré pessimiste sur ses chances de victoire finale, redoutant les dernières étapes de montagne. Au moins, il s’est assuré un matelas de sécurité contre ses premiers poursuivants au général.

Tom Dumoulin, vous reprenez 1’15 à Simon Yates. C’est ce que vous espériez ? 
J’espérais mieux évidemment. J’ai fait un contre-la-montre correct, mais surement pas l’un de mes meilleurs. Yates a encore eu une bonne journée, il est dans une forme magnifique. Il n’y a pas grand chose à faire pour moi…

Pourquoi ce n’a pas été l’un de vos meilleurs chronos ?
J’ai débuté ce chrono comme je le fais toujours : de manière conservatrice. Je voulais accélérer jusqu’à la fin, et aujourd’hui ce n’était pas comme ça. C’était de pire en pire jusqu’à la fin.

Le vent de face que vous attendiez n’est jamais venu…
Oui c’est sûr, mais au moins c’était un chrono équitable : tout le monde a eu à peu près les mêmes conditions de course, c’est le plus important

Vous avez 56 secondes de retard au général sur Simon Yates, qu’allez-vous faire maintenant ?
Si j’attaque, il m’attaquera deux fois plus fort… Je n’ai pas encore établi de stratégie. Pour l’instant Yates est tout simplement trop fort pour moi, mais je n’abandonne pas.

Les organisateurs de grands tours semblent se diriger vers de moins en moins de kilomètres en contre-la-montre. Qu’en pensez-vous ?  
Ces dernières années il est devenu de plus en plus difficile de faire de grosses différences en montagne alors que c’est relativement facile en contre-la-montre. Je comprend les organisateurs, je ne pourrai pas gagner un grand tour tous les ans. L’année dernière j’ai eu la chance que le Giro soit parfait pour moi, ce ne sera pas comme ça chaque année.