Simon Yates : « Ce n’est plus à moi de faire la course »

Deuxième du peloton dans les tous derniers kilomètres, le maillot rose n’a voulu prendre aucun risque dans le final de la 17e étape. Sur un sol détrempé, il a évité les pièges et se maintient en tête du classement général avec 56 secondes d’avance sur le vainqueur sortant Tom Dumoulin (Sunweb).

A force de se présenter tous les soirs avec ce maillot, vous devez commencer à y croire…
Oui et non… Les étapes défilent, donc j’ai l’impression de m’en approcher. Les jours à venir vont être très difficiles : je reste sur mes gardes.

Les supporters britanniques attendaient Froome et c’est vous qui êtes en tête alors que vous n’étiez pas vraiment attendu… 
C’est normal, Froome a gagné tellement de courses, et des courses importantes. Mais j’avais préparé le Giro pour le gagner, je savais que cette course me correspondrait bien. Depuis le début de ma carrière, j’ai progressé lentement, d’année en année. Aujourd’hui, on voit le travail qui a été accompli, petit à petit.

Malgré un sprint massif pour finir, l’étape a été très nerveuse dès le kilomètre 0. Comment avez-vous vécu cette journée ?
On a couru pendant 100 kilomètres avant que l’échappée ne se dessine après une longue bataille. Et là, les équipes de sprinters ont pris le relais pour lancer la poursuite. C’était une journée très rapide, sans jamais pouvoir prendre une pause. Une journée difficile.

Qu’attendez-vous de l’étape de demain ?
Cela va être difficile… Demain, c’est la seule des trois étapes que j’ai reconnue, mais je pense que l’échappée va aller au bout. De toute façon, ce n’est plus à moi de faire la course. J’ai presque une minute d’avance sur mon premier poursuivant, ce n’est plus à moi d’attaquer ou d’être agressif. Je vais courir défensivement et essayer d’être le plus attentif possible.