Le trou d’air de Bauke Mollema
C’est devenu un classique chez Bauke Mollema, il y a toujours au moins un gros jour sans pour le Néerlandais sur trois semaines. Et quand le leader de Trek-Segafredo perd pied, il ne fait jamais semblant. Hier, sur les 11 kilomètres d’ascension d’Oropa, il a concédé 1’44 à son compatriote Tom Dumoulin, rétrogradant à la sixième place au classement général. « Ma condition physique est bonne mais sur une course comme aujourd’hui (hier), je n’ai pas pu trouver mon rythme, explique-t-il. Je me suis battu, battu et encore battu mais je n’ai jamais trouvé le rythme que j’espérais. Je n’ai pas pu tenir mais je n’ai pas perdu trop de temps, je pense que c’est encore gérable. »
Pourtant, le Néerlandais a été parfaitement positionné au pied de la montée d’Oropa mais quand les leaders ont accéléré, il a rapidement perdu pied. Mollema semble ne pas être adepte des montées sèches sur des étapes courtes comme celle d’hier. « Nous devions être à l’avant parce que c’était technique, poursuit-il. Nous étions présents, c’était bien, mais après cela, c’était plein gaz dans la montée. J’ai donné tellement au début que j’ai dû laisser partir dans les deux derniers kilomètres parce que j’étais à ma limite. »
A l’arrivée, le bilan est très mauvais pour Mollema qui est le membre du top 10 qui a fait la plus mauvaise opération avec Andrey Amador qui n’est lui pas un leader. « Perdre près de deux minutes, c’est vraiment dommage sur des jours comme celui-ci. Je me sentais vraiment bien toute la journée, jusqu’au pied de la montée, et tout à coup c’est devenu très dur. »
Le douzième du Giro 2010 ne perd pourtant pas espoir et sait qu’il aura encore du temps et des opportunités pour reprendre du terrain. « Tout sera décidé la semaine prochaine, conclut-il. Je pense pouvoir encore faire quelques chose. Je suis toujours optimiste. Je me rends compte qu’il faudra que je monte d’un cran mais j’espère que je peux renverser la tendance en dernière semaine. »