Tom Dumoulin préfère la position du chasseur

Pour sa deuxième participation au Giro d’Italia,Tom Dumoulin arrive avec plus d’ambitions. Sur la centième édition, le leader du Team Sunweb espère pouvoir faire un bon classement général. Pour autant, celui qui est passé du statut de rouleur a potentiel vainqueur de Grand Tour ne veut pas se mettre trop de pression et assure qu’un échec à la fin du mois de mai ne viendrait pas remettre en cause cette ambition de devenir un bon coureur de classement général. « Nous n’allons pas essayer cette fois-ci et en tirer des conclusions immédiates, disait-il dans une interview à nos confrères de AD. Ce serait trop rapide. Vous ne savez jamais à quoi vous allez être confrontés. Tout le monde à des hauts et des bas et que se passera-t-il si mon Giro n’est fait que de bas ? Si mon Giro est mauvais, ce ne sera certainement pas ma dernière tentative. »

Tom Dumoulin ne sera pas l’un des favoris lors du Giro d’Italia. Pourtant, depuis deux ans maintenant, le Néerlandais a engrangé de l’expérience et il a pris conscience qu’il avait les capacités pour gagner un jour une course de trois semaines. Il ne lui avait pas manqué grand-chose en 2015 sur la Vuelta, dépossédé de son maillot rouge à la veille de l’arrivée à Madrid. Il a consolidé son apprentissage lors du dernier Giro, pour sa première participation, en remportant le chrono d’ouverture à Apeldoorn avant de conserver le maillot rose pendant six jours et de le perdre à Arezzo.

Il est toutefois ressorti grandi de cette expérience puisque Tom Dumoulin sait désormais qu’il n’aime pas être dans la position du chassé mais plutôt celle du chasseur. Il estime que rester en embuscade est plus judicieux plutôt que d’assumer la course et la pression qui va avec. « C’est vraiment mauvais pour votre récupération, poursuit-il. Ça exerce une pression sur vos épaules. Vous êtes celui qui est attaqué, celui qui doit supporter le stress au lieu d’être celui qui peut stresser les autres. Attaquer semble mieux que de défendre. »

Tom Dumoulin tentera de mettre en pratique cette stratégie dans les années à venir et commencera peut-être ce mois-ci sur la ‘Corsa Rosa’. Il se laisse plusieurs années pour décrocher des résultats probant lors des Grands Tours mais, le cas échéant, il pourrait revoir ses plans de carrière. Car les Grands Tours ne sont pas les seules courses dont Tom Dumoulin rêve. Ce rouleur puissant peut aussi très bien avoir le potentiel pour briller sur d’autres épreuves mythiques. D’ailleurs, Paris-Roubaix semble lui faire les yeux doux et il s’y frottera un jour ou l’autre. « Je ne terminerai pas ma carrière sans courir Roubaix. Je suis très excité à l’idée de faire un printemps flamand. » On en oublierait presque que Tom Dumoulin n’a que 26 ans et qu’il a encore de nombreuses années devant lui.

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