Simon Yates : « Je peux perdre toute mon avance en une journée »
Après Osimo et Gran Sasso d’Italia, le maillot rose a encore frappé. Cette fois, il s’est imposé à Sappada, après un numéro de près de vingt kilomètres en solitaire dans le final de l’étape. Il a encore pris de l’avance sur ses poursuivants, le deuxième du général Tom Dumoulin (Sunweb) est relégué à 2’11 ». Simon Yates (Mitchelton – Scott) en est désormais à trois victoires et deux places de dauphin sur le Giro 2018.
Simon, on dirait que vous aimez gagner en rose…
Oui ! Tout se passe bien de ce point de vue… Plus sérieusement, ça a été une journée très difficile. J’ai tout donné dans les derniers kilomètres. Que dire ? Mes équipiers ont encore été parfaits, ils m’ont emmené jusqu’à ce que j’attaque. Je ne pouvais pas rêver d’un jour meilleur.
Vous avez maintenant plus de deux minutes d’avance sur Dumoulin. Pensez-vous que ce soit suffisant ?
Je ne sais pas, je l’espère en tout cas. J’aimerai savoir si mon avance me suffira, cela me permettrait d’être plus calme, mais j’essaye de prendre du temps chaque jour depuis le départ dans l’optique de ce contre la montre. Aujourd’hui j’ai bien réussi, on verra comment cela se passe mardi. Toute mon avance peut être réduite à néant sur cette journée.
En franchissant la ligne d’arrivée vous avez frappé trois fois votre poitrine avec votre poing droit. Pouvez-vous nous expliquer votre célébration ?
Je fais ça depuis plusieurs années. Le but est de me montrer à moi-même que je suis capable de faire de belles choses. Ca remonte au début de ma carrière où je n’avais pas vraiment confiance en moi. Je n’étais jamais sûr de mes jambes, je n’osais pas essayer… Aujourd’hui je le fais pour me rappeler que je suis capable de bien faire. Je dois avoir confiance et me dire « Je peux le faire ».
Qu’allez-vous faire demain pendant la journée de repos ?
Je vais reconnaître le contre la montre pour mettre toutes les chances de mon côté. Je vais voir comment perdre le moins de temps possible.
Les favoris ne se sont pas entendus derrière vous : qu’en pensez-vous ?
C’était un jour très difficile, surtout après l’étape de samedi. J’ai trouvé que Tom avait l’air bien, il a fait rouler son équipe à un moment. Quand j’étais devant, je ne sais pas ce qu’il s’est passé dans leur groupe, peut-être un mauvais moment. Franchement je ne sais pas.