Pierre Rolland : « Un grand soulagement »

Pierre Rolland était fou de joie à l’arrivée à Canazei. Et pour cause, le coureur de Cannondale Drapac a mis fin à plus de deux ans de disette en remportant la dix-septième étape du Giro d’Italia, lui qui n’avait plus levé les bras depuis son succès sur le Tour de Castille-et-León en avril 2015. Par la suite, le Français avait enchaîné les désillusions, notamment lors du dernier Tour de France lorsqu’il avait heurté un mur dans la descente du col de Peyresourde lors de la huitième étape, avant de repartir à la faute lors de la 19e étape alors qu’il était échappé.

Depuis, il s’est recentré sur les victoires d’étape, manquant sa chance lors de la Vuelta 2016 mais aussi sur Paris-Nice, le Tour de Catalogne ou encore le Tour des Alpes cette année pour sa deuxième saison chez Cannondale-Drapac. Pourtant, le Français n’a jamais renoncé et il est arrivé sur le Giro plein de volonté, attaquant dès la première semaine. Troisième mercredi dernier à Bagno di Romagna, Pierre Rolland était encore à l’avant hier dans l’étape reine. La délivrance est venue d’une étape qui, sur le papier, semblait peut-être moins lui convenir puisqu’elle ne comportait pas de difficulté majeure dans sa deuxième partie. Mais après plus de deux semaines de compétition, avec l’usure des organismes, Rolland a profité de cette échappée fleuve et d’une attaque pleine d’opportunisme dans le final en légère montée vers Canazei pour semer ses compagnons d’échappée et s’imposer en solitaire.

Cette première victoire avec le maillot de la formation Cannondale-Drapac a mis du temps à venir mais le Français a pu savourer dans le denier kilomètre. Fou de joie, il a soulevé son vélo à l’arrivée, heureux comme lors de sa première victoire sur le Tour à l’Alpe d’Huez en 2011. A notre micro, il revient sur sa journée folle, évoquant notamment son adaptation au sein de sa nouvelle équipe.