Omar Fraile réalise un rêve de gosse

Quel numéro d’Omar Fraile ! Parmi les attaquants dans le premier col, l’Espagnol a pris place dans l’échappée du jour avant de s’en extraire avec Mikel Landa dans la deuxième difficulté. Il n’a pas relâché la pression mais a ensuite été repris pour repartir dans le final et s’imposer à l’arrivée. Le coureur de Dimension Data a fait preuve d’une abnégation incroyable. Il était de loin le plus fort aujourd’hui. « C’était une vraie étape de montagne, il n’y avait pas un mètre de plat, souligne le vainqueur à notre micro. On a commencé à attaquer très tôt et ça a été à fond jusqu’au sommet. Je savais que j’avais de bonnes jambes pour décrocher le succès et au final je parviens à remporter cette victoire d’étape, c’est incroyable. »

A Bagno di Romagna, Fraile a réglé Rui Costa, Pierre Rolland et Tanel Kangert au sprint, après avoir attaqué au sommet de l’ultime ascension du jour pour rejoindre le Français parti seul en tête. Grâce à cette victoire, il décroche le premier succès de sa carrière dans un Grand Tour. « C’est le plus beau jour de ma vie de coureur. Depuis que je suis tout petit, je regarde le Giro à la télévision avec mes parents et j’ai toujours rêvé d’y remporter une victoire d’étape, alors le réaliser, c’est énorme. »

Un rêve de gosse qu’il réalise avec panache puisque Omar Fraile a longtemps ouvert la route avec Mikel Landa, accompagnant le Basque parti devant dans la seconde ascension du jour. Les deux coureurs ont été repris dans le Monte Fumaiolo, dernier col du jour, mais au contraire de son compatriote, Fraile n’a pas lâché prise. « J’ai dit à Landa que j’allais me relever car si on résistait, on aurait été rejoint et après les autres auraient été plus rapides. Quand j’ai été repris, j’ai remarqué que les coureurs encore présents n’étaient pas beaucoup mieux que moi. Donc j’ai tenu jusqu’à ce qu’une attaque désorganise le groupe et j’en ai profité pour prendre quelques secondes. »

En passant en tête de trois difficultés sur quatre aujourd’hui, Omar Fraile s’est lancé dans la course au classement de la montagne, revenant à égalité avec Jan Polanc. Il ne fait pourtant pas de ce maillot bleu une priorité. « Il faudra faire le bilan, j’ai pris beaucoup de points alors pourquoi pas. Il faudra avancer jour après jour car le Giro est très dur et il reste encore beaucoup d’étapes devant nous. » Une chose est sûre, Fraile a de très bonnes jambes et on devrait le retrouver aux avant-postes dans les jours à venir.

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