Nairo Quintana ne trouve pas la faille

Nairo Quintana n’est pas parvenu à trouver la faille aujourd’hui. Comme souvent, la Movistar a placé plusieurs coureurs dans l’échappée du jour mais le leader colombien n’a pas réussi à profiter de ses coéquipiers pour creuser le trou et distancer le maillot rose. Quintana a pourtant tenté dans le Passo Gardena, puis dans l’ascension finale de Pontives mais sans succès. Tom Dumoulin ne s’est jamais affolé et a chaque fois comblé le trou. A l’arrivée, Quintana semblait un peu frustré mais tentait de tirer les points positifs de son étape. « Nous devions attaquer et toute l’équipe a travaillé comme nous le souhaitions pour ensuite placer des accélérations, raconte le Colombien. Ce fut une journée très rapide et je pense que nous avons réussi à faire une bonne course. Nous avons essayé de plusieurs façons, en attaquant à plusieurs reprises et en jouant les cartes que nous avions mais il n’a pas été possible de prendre du temps au leader de la course. Dumoulin se défend bien et à plusieurs reprises, il a trouvé des alliés de circonstance qui ont travaillé pour lui. »

Dans le final, Quintana a vu qu’il ne parvenait pas à lâcher le maillot rose, alors il a joué la défense, allant chercher Dumoulin lors de ses deux attaques et le laissant boucher les trous, chose que le Néerlandais n’a jamais fait. Du coup, sur la ligne d’arrivée, les trois membres du podium ont concédé près d’une minute à Thibaut Pinot, Ilnur Zakarin et Domenico Pozzovivo qui se relancent dans la course au podium. « Nous avons terminé dans le même temps mais j’espère au moins lui avoir fait perdre des forces, continue Quintana. Dans le final, j’ai aussi tenté de lui laisser la responsabilité pour qu’il comble lui même l’écart avec Pozzovivo et Pinot. On a pu voir que Dumoulin était dans une très bonne condition. »

Quinana paraissait un peu limité aujourd’hui même s’il a placé les attaques les plus tranchantes. Comme mardi dans l’étape de Bormio, la difficulté de l’étape a homogénéisé les niveaux et si les membres du podium du Giro ne s’étaient pas regardés, tous les favoris seraient arrivés groupés ou presque sur la ligne d’arrivée. Le leader de la formation Movistar n’a pas encore dit son dernier mot et sait qu’il lui reste deux jours pour déposséder Dumoulin du maillot rose et le distancer avant le chrono de Milan. « Les données physiques sont bonnes pour moi mais la vérité, c’est que le niveau est relevé, tous les rivaux sont en très bonne condition. Il nous reste deux jours et nous devons continuer de tenter, de loin si nous pouvons, mais demain est un autre jour. Nous devons profiter du terrain qu’il nous reste pour essayer d’attaquer avec l’équipe. » Le Colombien le sait bien, la stratégie sera primordial dans ce Giro où les principaux leaders se valent.

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