Mikel Landa : « J’espère être capable de résister à Roglic »
Mikel Landa peut avoir des regrets. D’abord concernant l’étape du jour, qu’il termine second, défait au sprint par son collègue basque Pello Bilbao (Astana), mais également au regard de sa forme sur ce Giro 2019. Car il est bel et bien possible de penser que le coureur de la formation Movistar était le meilleur grimpeur de cette course, avec son coéquipier Richard Carapaz. C’est bien simple, il n’a jamais semblé en difficulté dès que la route s’élevait. C’est au final sa catastrophique première semaine, achevée à plus de cinq minutes de Primoz Roglic, qui condamne ses chances de victoire final. Encore offensif aujourd’hui, il parvient tout de même à dépasser le slovène au classement général, mais son avantage de treize secondes (vingt-trois suite à la pénalité de Roglic) semble mince au regard des qualités de Roglic dans les chronos.
Pour autant, l’espagnol se montrait satisfait de sa journée. « L’étape d’aujourd’hui me convenait vraiment bien, dit-il à l’arrivée, dans la dernière montée nous réussissons à partir avec Nibali et « Richie » Carapaz, et il fait un gros travail pour moi dans le final, mais malheureusement je n’arrive pas à gagner. Je le remercie pour cela, et je me réjouis entièrement de sa probable victoire. Il a toujours été devant moi au classement général, donc c’est normal qu’il soit en rose maintenant. »
Un beau signe de fair-play pour un coureur à qui on a souvent reproché de privilégier ses intérêts au détriment du collectif, mais qui s’est toujours mis au service du maillot rose ces derniers jours. Il se tourne désormais vers l’ultime chrono de ce Giro, qui déterminera si oui ou non il est en mesure de finir sur le podium. « Je suis content d’être sur le podium, et j’espère maintenant pouvoir défendre cette position. En théorie, cet avantage n’est pas encore suffisant pour terminer devant Roglic, mais avec ma forme actuelle j’espère vraiment être capable de résister. »