L’encadrement de la Groupama-FDJ ne « cache pas sa déception »

Arnaud Démare a sans doute tiré un trait définitif sur ses rêves de maillot cyclamen. Ce jeudi, le sprinteur de la Groupama-FDJ s’est classé huitième après que son équipe a décidé, contre les ordres de la direction sportive, de rouler dans les derniers hectomètres de la 18e étape pour combler le trou sur le trio de tête. Une aubaine pour Pascal Ackermann, qui, en sprintant à la deuxième place, a repris la tête du classement par points.

« Nous n’allons pas cacher notre déception d’avoir perdu le maillot cyclamen. Elle est à la hauteur du travail et de l’investissement de tous. Nous devons aussi la relativiser, prévient le directeur sportif Sébastien Joly dans un communiqué. L’objectif de victoire d’étape a été rempli sur ce Giro grâce à la volonté de toute une équipe. L’échec du jour est quelque chose qui nous a amené à tirer des enseignements. Le contenu du débriefing restera entre nous. Ce que je peux dire en revanche c’est qu’il reste trois étape avant l’arrivée finale. Tout le monde demeure très motivé pour protéger et accompagner Valentin Madouas qui réalise un très beau Giro. »

Premier intéressé et premier déçu, Arnaud Démare regrettait de ne pas avoir pu disputer ses chances à 100%. « On a abordé le sprint comme je le voulais. Ensuite, j’ai été gêné à deux reprises. Je n’ai pas pu sprinter comme je pouvais et suis très déçu du résultat, regrette-t-il avant d’inviter les observateurs à ne pas tout remettre en question. Du jour au lendemain, je deviens nul parce que j’ai perdu le maillot? On a tout donné pour ce maillot, mais le Giro dure trois semaines. » A trois jours du terme de l’épreuve, Démare accuse un retard de treize points sur Ackermann. Un retour du Français est mathématiquement encore possible. Il faudrait pour cela qu’il se glisse en échappée et puisse faire la différence lors des sprints intermédiaires des deux étapes à venir.