Giro : Primoz Roglic accepte d’endosser le costume de favori
Primoz Roglic ne se cache plus. Après avoir remporté consécutivement l’UAE Tour, Tirreno-Adriatico et le Tour de Romandie, le Slovène sait bien qu’il est le favori du 102e Giro. En conférence de presse ce jeudi, il a évoqué son nouveau statut et son excellente forme du moment. « Il faut tout simplement être capable d’assumer quand on prétend faire partie de l’élite, lance Roglic d’emblée. En sport et en particulier en cyclisme, il ne faut pas essayer de se cacher quand on est fort et que les résultats sont bons. » Un discours validé par ses directeurs sportifs Jan Boven et Addy Engels, également présents à la conférence. « Lorsqu’il est dans une telle forme, il ne serait pas raisonnable de vouloir l’empêcher d’en profiter », abondaient les deux responsables en référence à ses trois étapes remportées sur le Tour de Romandie.
Roglic se présentera alors le couteau entre les dents au départ du chrono d’ouverture. « C’est un premier défi à relever. Et peut-être un premier maillot rose qu’on serait prêt à défendre, ambitionne le leader de la Jumbo-Visma. L’équipe a montré sa force cette année, nous en sommes capables. » Plus loquace qu’à l’accoutumée, Roglic a en revanche refusé d’évoquer ses rivaux dans la course au maillot rose. « Ce n’est pas à moi de les juger, balaye-t-il. Samedi, tout le monde sera à égalité sur la ligne de départ. Ce sera la grande bataille d’Italie, dès le premier jour. Nous nous sommes parfaitement préparé pour ce combat. Maintenant, il faudra être concentré pendant trois semaines, mais aussi profiter de la chance qu’on a de participer à une si belle épreuve. Il faudra aussi s’amuser, sinon ce sera trois longues semaines d’ennui! »
Finalement, le 4e du dernier Tour de France a conclu la conférence en répondant aux questions sur sa première participation au Giro. C’était en 2016, et Roglic s’était classé 58e à plus de 2h40 du vainqueur Vincenzo Nibali. « Quand vous entamez une carrière dans le vélo, vous pensez forcément aux victoires, aux maillots rose et jaune… Mais il ne faut pas perdre de vue combien tout cela est difficile. Depuis, il s’est passé beaucoup de choses pour moi. Il a fallu énormément travailler. Je suis déjà très fier de ce que j’ai pu réaliser à ce jour. »