Giro : Pascal Ackermann s’offre un doublé
Sous une pluie incessante, la cinquième étape du Giro reliait Frascati à Terracina en 140 kilomètres. Une journée plus courte que les précédentes, sans grande difficulté, qui s’est conclue par un sprint massif au bout de l’ennui. Pascal Ackermann s’y est montré le plus fort, l’emportant d’un cheveu devant Fernando Gaviria. Arnaud Démare complète le podium. Le champion d’Allemagne signe déjà sa deuxième victoire sur le Giro 2019 et conforte son avance au classement par points. Il n’y a pas de changement au général.
La journée commence par une mauvaise nouvelle. Tombé la veille, Tom Dumoulin (Sunweb) abandonne durant le départ fictif. Cela permet au moins à son équipier Louis Vervaeke de se lancer à l’attaque dès le km0. Le Belge est suivi par Enrico Barbin, Umberto Orsini (Bardiani-CSF), Miguel Eduardo Florez (Androni Giocattoli-Sidermec), Ivan Santaromita (Nippo-Vini Fantini) et Giulio Ciccone (Trek-Segafredo). Ces six-là obtiennent rapidement une minute d’avance avant que Ciccone ne décide de se relever. Le porteur du maillot de meilleur grimpeur laisse l’échappée poursuivre à cinq unités.
Après vingt kilomètres parcourus, il y a 2’10 » d’écart. Les cinq hommes de tête ne bénéficieront pas d’une marge plus importante ce mercredi. Dans des conditions de course difficiles, les équipes de sprinteurs ne veulent prendre aucun risque et contrôlent d’entrée. On voit ensuite les leaders du général se porter les uns après les autres à la voiture des commissaires de course. Ces derniers décident que les temps seront figés au premier passage sur la ligne, à 10 kilomètre de l’arrivée.
A l’avant de la course, Vervaeke attaque l’échappée durant l’ascension de la côte de Sezze (4e cat., 3,9km à 5%), l’unique difficulté répertoriée au classement de la montagne. Le Belge parvient à creuser l’écart sur ses anciens compagnons de fuite. Il rallie le sommet en tête et prolonge son effort. Reste alors 52 kilomètres à couvrir. Ses quatre poursuivants perdent du terrain et sont rapidement revus par le peloton. Ils sont avalés à 44 unités du but, Vervaeke maintient lui 1’15 » d’écart. Les équipiers des sprinteurs viennent ensuite rouler, et reprennent l’homme seul en tête à 22 kilomètres de l’arrivée. Le peloton évolue ensuite groupé, à un rythme peu soutenu, jusqu’au premier passage de la ligne.
Une fois la ligne passée, la plupart des leaders du général se laissent décrocher. Les équipes de sprinteurs viennent alors rouler, mais le rythme reste modéré. La tension monte enfin dans les trois derniers kilomètres, alors que les trains se battent pour la meilleure position. Dans la dernière ligne droite, Fernando Gaviria lance le premier, mais se fait remonter par Pascal Ackermann. L’Allemand s’impose après un superbe effort. Gaviria doit lui se contenter du premier accessit, devant Arnaud Démare. Il n’y a aucun changement au classement général.
Le classement de la cinquième étape :
1. Pascal Ackermann (Bora-hansgrohe) en 3h27’05 »
2. Fernando Gaviria (UAE-Team Emirates) t.m.t.
3. Arnaud Démare (Groupama-FDJ)
4. Caleb Ewan (Lotto Soudal)
5. Matteo Moschetti (Trek-Segafredo)
6. Ryan Gibbons (Dimension Data)
7. Paolo Simion (Bardiani-CSF)
8. Jenthe Biermans (Katusha-Alpecin)
9. Giovanni Lonardi (Nippo-Vini Fantini)
10. Manuel Belletti (Androni Giocattoli-Sidermec)
Le classement général après la cinquième étape :
1. Primoz Roglic (Jumbo-Visma) en 19h35’04 »
2. Simon Yates (Mitchelton-Scott) à 35″
3. Vincenzo Nibali (Bahrain-Merida) à 39″
4. Miguel Angel Lopez (Astana) à 44″
5. Diego Ulissi (UAE-Team Emirates) m.t.
6. Rafal Majka (Bora-hansgrohe) à 49″
7. Bauke Mollema (Trek-Segafredo) à 55″
8. Damiano Caruso (Bahrain-Merida) à 56″
9. Bob Jungels (Deceuninck-Quick Step) à 1’02 »
10. Davide Formolo (Bora-hansgrohe) à 1’06 »