Giro d’Italia : Gorka Izagirre saisit sa chance

La huitième étape du Giro d’Italia a été courue tambours battants. Quatre hommes partis au sein d’une belle échappée ont résisté au retour du peloton dans le final accidenté de Peschici. Dans un final plein de suspense, c’est Gorka Izagirre (Movistar) qui a été le plus fort et qui a devancé Giovanni Visconti (Bahrain-Merida) et Luis León Sánchez (Astana) alors que le malheureux Valerio Conti (UAE Team Emirates) est parti à la faute. Les favoris sont neutralisés et Bob Jungels (Quick-Step Floors) conserve sa tunique de leader.

Le départ de l’étape est effectué à vive allure. Beaucoup de coureurs tentent de sortir sans y parvenir. Il faut attendre une quarantaine de kilomètres pour voir une grosse échappée se détacher. Vincenzo Albanese, Mirco Maestri (Bardiani-CSF), Jan Barta (Bora-hansgrohe), Alex Howes (Cannondale-Drapac), Maciej Paterski, Branislau Samoilau (CCC Sprandi Polkowice), Jasper De Buyst (Lotto Soudal), Christopher Juul-Jensen (Orica-Scott), Iljo Keisse (Quick-Step Floors), Kristian Sbaragli (Dimension Data), Viacheslav Kuznetsov (Katusha-Alpecin), Laurent Didier (Trek-Segafredo) et Roberto Ferrari (UAE Team Emirates) luttent pendant quelques kilomètres avant que le peloton ne lève un peu le pied. Luis León Sanchez (Astana) sort en contre en compagnie de Lukas Pöstlberger et Gregor Mühlberger (Bora-hansgrohe) et ce trio fait rapidement la jonction. L’écart montera jusqu’à 2’30.

Toutefois, les coureurs de Wilier-Selle Italia et Gazprom-Rusvelo se font taper sur les doigts pour avoir manqué le bon coup et les deux équipes collaborent en tête de peloton pour limiter l’écart. Iljo Keisse protège le maillot cyclamen de Fernando Gaviria et l’échappée attaque l’ascension du Monte Sant’Angelo (2e catégorie) avec tout juste plus d’une minute d’avance. Les plus costauds de l’échappée tentent de sortir et Sanchez, Samoilau et Didier se détachent. Mais Sanchez est très fort et il s’isole au train. Dans le peloton, ça bouge aussi beaucoup tandis que l’échappée perd de nombreuses unités. Quelques coureurs font le jump, à savoir Valerio Conti (UAE Team Emirates), Giovanni Visconti (Bahrain-Merida) et Davide Villella (Cannondale-Drapac). Ces trois là reprennent Gregor Mühlberger, Lukas Pöstlberger, Branislau Samoilau, Kristian Sbaragli et Laurent Didier. Un peu plus tard, Clément Chevrier (Ag2r La Mondiale) et Julen Amezqueta (Wilier-Selle Italia) s’extirpent du peloton, tout comme Gorka Izagirre (Movistar) et Ivan Rovny (Gazprom-Rusvelo) au début de la descente. Tout le monde se tient en 1’30 et au bas de la descente, un regroupement général s’opère devant et tous les coureurs en contre rejoignent Sanchez.

Il y a donc 13 hommes en tête au moment où Enrico Barbin et Nicola Boem (Bardiani-CSF) sortent en contre alors qu’un moment de flottement débute dans le peloton. Devant aussi on ne s’entend pas car Conti n’est qu’à 2’10 au général et on discute, ce qui permet aux deux coureurs de Bardiani de rentrer. Toutefois l’écart augmente car le peloton attend le gruppetto. A 53 kilomètres de l’arrivée, au pied de la côte de Coppa Santa Tecla (4e catégorie), le peloton se retrouve au complet et Quick-Step Floors se replace en tête de peloton. Sanchez passe en tête au sommet et le peloton a déjà repris une minute. L’entente est moins bonne devant et alors qu’il ne reste plus que 2′ de marge, Visconti attaque et emmène avec lui Izagirre, Conti, Mühlberger et Sanchez et l’avantage repart à la hausse.

Le contre tente de revenir mais sans succès car le groupe de tête s’entend bien et creuse le trou. Dans le peloton, Katusha vient aider et l’écart baisse progressivement. Il passe sous les 2′ au moment où l’échappée attaque l’avant-dernière bosse. Conti est très remuant et les échappés se livrent une bataille féroce. Malgré une belle tentative d’Izagirre, bien suivi par Visconti, seul Mühlberger est décramponné et le quatuor se reforme au sommet.

Dans le peloton, Landa attaque et les coureurs intercalés sont repris. Les équipes des principaux leaders se mettent à la planche et le Basque est revu au sommet mais l’écart est passé sous la minute. De plus, les échappés ne se livrent pas à fond dans la descente et à 1500 mètres de la ligne, ils entament la montée finale avec seulement 40 secondes de marge. Conti passe en tête sous la flamme rouge mais chute dans un virage en épingle. Izagirre en profite et accélère, sortant de sa roue Visconti et Sanchez. Ce dernier reste à une trentaine de mètres et voit le retour de Visconti. Izagirre attaque les rampes les plus dures avec une faible marge et Visconti met toutes ses forces dans la bataille. Il revient à dix mètres de l’homme de tête mais craque. Gorka Izagirre s’impose finalement devant Visconti et Sanchez, tandis que Battaglin règle l’avant du peloton sur les talons de ces derniers. Bob Jungels, dixième à l’arrivée, conserve sa tunique de leader malgré une chute en cours d’étape.

Classement de la 8e étape : 
1. Gorka Izagirre (Movistar) les 189km en 4h24’59
2. Giovanni Visconti (Bahrain-Merida) à 5″
3. Luis León Sánchez (Astana) à 10″
4. Enrico Battaglin (LottoNL-Jumbo) à 12″
5. Michael Woods (Cannondale-Drapac) m.t.
6. Thibaut Pinot (FDJ) m.t.
7. Vincenzo Nibali (Bahrain-Merida) m.t.
8. Adam Yates (Orica-Scott) m.t.
9. Steven Kruijswijk (LottoNL-Jumbo) m.t.
10. Bob Jungels (Quick-Step Floors) m.t.

Classement général : 
1. Bob Jungels (Quick-Step Floors)
2. Geraint Thomas (Team Sky) à 6″
3. Adam Yates (Orica-Scott) à 10″
4. Vincenzo Nibali (Bahrain-Merida) m.t.
5. Domenico Pozzovivo (Ag2r La Mondiale) m.t.
6. Tom Dumoulin (Team Sunweb) m.t.
7. Nairo Quintana (Movistar) m.t.
8. Bauke Mollema (Trek-Segafredo) m.t.
9. Thibaut Pinot (FDJ) m.t.
10. Andrey Amador (Movistar) m.t.

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