Fernando Gaviria : Le maillot cyclamen « unique motivation de rejoindre l’arrivée finale »
Fernando Gaviria s’affirme un peu plus comme l’un des meilleurs sprinteurs du monde. Aujourd’hui, sur une arrivée en circuit à Messine comptant pour la cinquième étape du Giro d’Italia, le Colombien a pris le dessus sur Jakub Mareczko et Sam Bennett. C’est sa deuxième victoire en trois étapes, lui qui avait déjà levé les bras dimanche à Cagliari. « C’est une grande joie de décrocher cette victoire, dit-il à l’arrivée. C’est déjà la deuxième, je suis là pour ça donc nous sommes contents. Je veux gagner pour mon pays et pour mon équipe. Mes équipiers donnent chaque jour le meilleur d’eux-mêmes pour moi alors le meilleur moyen de les récompenser et de remporter la victoire. »
Le Colombien a d’ores et déjà réussi son Giro mais il se fixe chaque fois de nouveaux objectifs. « Je veux gagner plus mais ça veut aussi dire qu’il y a plus de pression sur moi car je suis celui qui a le plus gagné et les autres vont tenter de m’empêcher d’en gagner une autre. »
Au début du Giro, Gaviria n’avait en tête que la victoire d’étape, désormais, il pense aussi au maillot cyclamen. Pour preuve, il a pris la troisième place des deux sprints intermédiaires derrière les échappés. « Il y aura d’autres opportunités pour les sprinteurs mais dans la dernière semaine ce sera fini. Ce sera très difficile pour les sprinteurs et l’unique motivation de rejoindre l’arrivée finale est le maillot du classement par points. Je sais que terminer le Giro sans objectif serait un peu compliqué. » Grâce à sa victoire et à ses places lors des sprints intermédiaires, le sprinteur de Quick-Step Floors est parvenu à chiper la tunique cyclamen à Andre Greipel qui n’a pas manqué de le féliciter. « C’est un grand coureur qui a plus de cent victoires à son palmarès, a ajouté Gaviria en parlant de Greipel. Il a aussi remporté la deuxième étape et ça prouve bien qu’il est très fort. »
Le champion d’Allemagne est l’un des plus gros adversaires de Gaviria mais le Colombien ne cible personne. Il sait qu’il doit surveiller tout le monde. « Nous sommes environ une vingtaine à faire les sprints et je ne me concentre pas sur l’un de mes rivaux. Je me dois de les contrôler tous, de scruter leurs mouvements et il y a un moment où il faut prendre l’initiative et tenter d’aller décrocher la victoire. »
Gaviria a avoué qu’il n’avait pas regardé le final de l’étape de demain qui sera probablement un peu compliquée pour lui. Mais le jeune sprinteur avance au jour le jour et ne calcule rien. Il admettait d’ailleurs s’être mis un peu de pression ces derniers jours avec la présence de sa famille, de peur de les décevoir. A seulement 22 ans, c’est un coureur très talentueux qui n’a pas fini de faire parler de lui sur ce centième Giro.