Elia Viviani : « Bennett pouvait égaliser aujourd’hui »
Déjà vainqueur de trois étapes sur ce Giro, le sprinter italien ne s’attendait pas vraiment à gagner la 17e étape ce mercredi. C’est pourtant lui qui était le plus fort dans l’emballage final à Iseo. Viviani en profite pour conforter son avance dans la course au maillot cyclamen sur Sam Bennett (Bora), avec 290 points contre 232.
Et de quatre pour Viviani ! Sous la chaleur d’Israël ou sur les routes détrempées du nord de l’Italie, le leader de la Quick – Step est bien le meilleur finisseur de son tour national. Lâché pendant l’étape, Elia Viviani semblait en difficulté lorsque l’équipe de son rival a accéléré l’allure. « Bennett pouvait égaliser aujourd’hui. C’était une étape qui lui correspondait mieux qu’à moi et il a essayé de m’éliminer, si bien que j’ai été lâché dans la difficulté de 3e catégorie, racontait le coureur de 29 ans après son passage victorieux sur la ligne. C’était une étape difficile, comme nous l’imaginions, parce que personne ne voulait laisser partir l’échappée. La Bora voulait contrôler la situation. Nous avons donc joué avec eux, il fallait être très tactique. Ils voulaient me reprendre quarante points dans la course au maillot cyclamen, mais notre objectif était de conserver l’écart ou de l’augmenter.«
En fait, la Quick – Step n’a jamais roulé en tête de peloton, laissant la poursuite de l’échappée à ses rivaux, créant alors l’idée chez eux que Viviani ne prendrait pas une part active à l’arrivée. Mission réussie lorsqu’à deux kilomètres de l’arrivée, le train de la formation belge remonte vivement son sprinter sur la gauche de la route. « Nous n’avons pas travaillé beaucoup, mais nous sommes toujours restés compacts, savourait l’Italien, qui en a profité pour saluer le travail de ses partenaires. L’équipe a encore été super, et Sabatini m’a parfaitement lancé.«
Avec quatre succès, il égale la performance de son coéquipier Fernando Gaviria sur la précédente édition du Giro. L’Italien aura une ultime chance de faire pencher la balance de son côté, dimanche, lors de la grande arrivée à Rome.