Christopher Froome : « C’était un plan risqué… mais calculé »

Déjà vainqueur au sommet du Zoncolan lors de la 14e étape, le quadruple vainqueur du Tour de France a réussi un raid solitaire de 80 kilomètres pour remporter l’étape reine du Giro 2018. Arrivé plus de trois minutes avant ses premiers poursuivants, il prend le maillot rose à deux jours de l’arrivée à Rome. 

Christopher Froome (Sky) revient de nulle part, et il le sait. Pour renverser la course, il était obligé de tenter quelque chose d’exceptionnel. C’est ce qu’il a fait à 80 kilomètres de l’arrivée, en partant en solitaire au pied de l’ascension la plus difficile du Giro 2018. « C’était un plan risqué, mais c’était calculé, savoure le Britannique sur la ligne d’arrivée. C’était le moment parfait pour le tenter. Hier, nous avons vu que Yates était vulnérable, cela nous a donné de l’espoir.« 

Avant son attaque, cinq coéquipiers l’entourent et font le tempo du groupe maillot rose. Simon Yates n’a plus qu’un homme autour de lui, les autres favoris ne font pas mieux. « L’équipe a permis cette attaque en emmenant un gros tempo pendant un moment, raconte Froome. J’avais le sentiment que si j’attaquais au pied de Finestre, personne ne me suivrait car c’était trop loin. Je me suis mis en mode contre-la-montre, j’ai lissé mon effort, je ne me suis pas tué à la tâche, comme j’ai pu le faire sur le Zoncolan.« 

« C’est un sentiment exceptionnel après un début de Giro très difficile, raconte celui qui avait commencé le Tour d’Italie par une chute marquante alors qu’il reconnaissait le prologue à Jerusalem. C’est probablement l’une des plus grande performance que j’ai réussie sur le vélo. Je me suis senti de mieux en mieux au fil de la course, je me suis retrouvé et j’étais prêt pour ces derniers jours de compétition très difficiles.« 

Alors qu’il vient de renverser la course, Froome sait que demain sera un autre jour, avec un enchaînement de cols similaire. Avant d’entamer la dernière journée décisive ce samedi, il a 40 secondes d’avance sur le tenant du titre Tom Dumoulin (Sunweb). « La course n’est pas terminée pour autant, répète l’expérimenté leader de la Sky. Demain sera une journée très difficile : je n’ai que 40 secondes sur Dumoulin. Nous avons vu aujourd’hui à quelle vitesse tout peut s’écrouler.« 

 

 

 

 

 

 

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