Bardiani-CSF prendra bien le départ du Giro
Malgré les deux cas de dopage décelés au sein de la formation Bardiani-CSF, ceux de Nicola Ruffoni et Stefano Pirazzi, l’équipe italienne sera bien au départ du centième Giro ce midi. Les organisateurs ont décidé de ne pas expulser l’équipe avant d’avoir les résultats d’analyses des échantillons B. Informée hier juste avant de monter sur le podium lors de la présentation des équipes, la formation transalpine était forcément très contrariée. « Nous l’avons su juste avant la présentation de l’équipe et RCS n’a jamais demandé à Bardiani-CSF de quitter la course, explique l’attaché de presse Paolo Barbieri. Nous ne nous sentons pas dans l’obligation de partir, au moins pas avant l’analyse de l’échantillon B. Il s’agit de l’erreur de deux hommes et l’équipe n’est pas impliquée. Le staff et les autres coureurs sont sous le choc. Personne d’autre n’est impliqué, l’équipe n’a pas d’histoire avec le dopage. » Les deux hommes ont quitté la Sardaigne ce matin, faute de vol programmé hier soir.
Très remonté, le directeur sportif Bruno Reverberi s’est présenté devant les médias pour s’expliquer. « J’ai essayé de parler aux deux coureurs, disait-il. Pirazzi est resté silencieux, Ruffoni a dit qu’il ne pouvait pas l’expliquer, qu’il fera d’autres tests. Des mensonges que j’ai entendus trop de fois. Je n’y crois pas et ça ne sert à rien. Seul le test UCI compte. »
Il a d’ailleurs souligné que son équipe n’y était pour rien, que les coureurs signaient un règlement interne en même tant que la signature de leur contrat et que cette infraction entraînera leur licenciement immédiat. « Je suis dévasté, je pourrais pleurer, ajoutait-il. Je pense aux sponsors, au staff et aux autres coureurs … » A bientôt 75 ans, pour son 36e Giro, Reverberi semblait vouloir tout plaquer. Il a simplement tenu à défendre l’équipe et les autres coureurs en qui il a confiance. « Je sais que l’organisation est sous pression pour nous renvoyer chez nous mais nous, en tant qu’équipe, nous ne sommes pas à blâmer. » Le Giro commence en tout cas très mal et d’autant plus pour la formation Bardiani-CSF.
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