Vittoria Bussi après son record d’indépendance : « S’excuser auprès des Italiens, des jeunes et des femmes ».

Vittoria Bussi s’insurge contre un système sportif trop fermé dans lequel les grands médias et les institutions n’offrent pas d’espace et d’opportunités. Après avoir établi à deux reprises le record de l’heure en tant qu’outsider, et l’avoir répété ces derniers jours avec un record de 4 kilomètres tout aussi précieux, la détentrice du record écrit un billet enflammé pour revendiquer son exploit et l’espace qu’il méritait, même en dehors de la sphère de notre monde. Parvenue au sommet du monde sans grands moyens, en s’autofinançant et avec une campagne de crowdfunding, cette Romaine de 38 ans, qui en plus du cyclisme a aussi excellé dans ses études, a montré qu’une autre voie est possible et estime à juste titre avoir un message fort à faire passer.
A tous les journalistes qui s’excusent ces jours-ci parce que mon entreprise « n’a pas eu droit à plus d’espace », parce que l’article a été réduit à 9 lignes au lieu de 15, parce que le Giro vous prend toute votre énergie et tout votre temps. Ou d’autres conneries du même genre.
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Excusez les femmes, parce que nous ne le méritons pas, parce que cela n’a aucun sens. Ça sent le Moyen-Âge et l’incivilité. Et si je vous dis que j’ai eu mes règles en 2023 quand j’ai battu 50 km, n’ayez pas honte mais notez-le car c’est justement grâce au cycle que nous donnons la vie.
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