João Almeida (UAE Team Emirates), 10 : Il le dit lui-même, à la fin de la remise des prix : c’est le succès le plus important de sa carrière jusqu’à présent. Le Portugais a commencé par un excellent contre-la-montre (deuxième), a été bien présent dans la première étape en mouvement et a ensuite marqué la course de son empreinte en remportant les fractions les plus compliquées. Le dernier jour de course, en particulier, il a fait une véritable démonstration de force, parvenant à distancer pratiquement tous ses rivaux et couronnant ainsi de la plus belle des manières le travail de l’équipe. Il a lui-même ajouté du piment à ce résultat en déclarant qu’il espérait qu’il s’agirait du succès le plus important de sa carrière – oui, jusqu’à présent…
: Presque quatre ans plus tard, nous retrouvons le coureur capable de remporter deux fois le classement général de Paris-Nice. Des signes importants avaient déjà été perçus en 2024, mais cette semaine basque a relancé l’Allemand dans les rangs des coureurs importants. Il a remporté le contre-la-montre d’ouverture, a défendu son avance dans la première étape en mouvement et s’est ensuite battu en lion sur des pentes qui ne lui convenaient pas vraiment : tant d’efforts ont été récompensés par une troisième place et une photo qui reste dans l’histoire de la course.
Enric Mas (Movistar), 8 : Il a connu une belle journée pour monter sur le podium final, réussissant à absorber le retard qu’il avait pris dans le contre-la-montre et d’autres journées passées là où les caméras n’ont que rarement cadré. Il aurait aimé conclure par un succès, mais ses exigences n’ont pas été satisfaites par Almeida ; l’Espagnol doit donc se contenter d’une place de plus, certes valable.
: C’est clair maintenant, il est comme ça : à prendre ou à laisser. L’Irlandais confirme qu’il n’est pas fait pour s’occuper du classement général, mais qu’il est un pur-sang parfait pour les galops solitaires et passionnants, aussi isolés soient-ils. L’exploit qui le conduit à remporter la cinquième étape est à saluer et la condition est plus que bonne, comme en témoigne d’ailleurs l’excellente performance du lendemain. Au classement général ? Trentième. Pas pour lui, mais l’équipe et les supporters s’en réjouissent.
Alex Aranburu (Cofidis), 8 : Le contre-la-montre mis à part, sa plus mauvaise place dans les cinq étapes suivantes a été une douzième place. Puis il y a eu une quatrième, deux cinquièmes et même la victoire, d’abord acquise, puis annulée et retrouvée plus tard à cause d’un accrochage sur un rond-point. L’Espagnol a même terminé septième du classement général, engrangeant de précieux points UCI pour son équipe, qui se battait pour ne pas être reléguée.
: Encore une démonstration de qualité, même si à l’issue de l’épuisante dernière étape, il se retrouve aux portes du podium final. Dans le contre-la-montre, il est bon, et dans les montées, on connaissait déjà ses qualités : la deuxième place du dernier Paris-Nice n’était pas vraiment illusoire. C’est lui qui sauve en partie l’équilibre de l’équipe, Aleksandr Vlasov (noté 6) et Finn Fisher-Black (noté 5,5) ne faisant que du travail de tiers, terminant loin des places qui comptent au classement général.
: Parfaitement adapté à la mission-salut à laquelle toute l’équipe se consacre depuis le début de l’année, il a toujours été présent dans les moments importants (troisième de la cinquième étape), terminant à une très honorable neuvième place au classement général. La collecte des points UCI s’est, une fois de plus, déroulée au mieux pour le champion d’Italie 2023.
Le jeune coureur mexicain a confirmé qu’il était un coureur de grande qualité, se dépensant pour ses coéquipiers et trouvant également le moyen de se distinguer sur le plan individuel : il termine avec une deuxième et une quatrième place au classement général, dans les deux étapes les plus difficiles, et également avec le maillot de meilleur jeune à mettre dans son armoire à trophées.
: Dans les montées, on le retrouve de plus en plus souvent dans le groupe des meilleurs, du moins après les premières vagues de sélection. Il ne parvient pas à se démarquer car il privilégie la régularité à la rupture et termine finalement 16ème, confirmant une tendance qui le place sur la deuxième page, honorable, de ce type de course (en 2025, il était déjà 15ème à l’Algarve et 22ème à Paris-Nice).
Mattias Skjelmose (Lidl-Trek), 6,5 : En valeur absolue, le podium était à sa portée, mais il n’a pas su faire valoir ses qualités. Il a cependant confirmé qu’il était un grand combattant, absorbant une chute, lors de la dernière étape, qui aurait pu affaiblir son physique et sa volonté : la cinquième place au classement général est bonne, mais elle n’est pas enthousiasmante pour lui.
: Il a été dans l’échappée pratiquement à chaque fois qu’il le pouvait et au final il a remporté le maillot de leader du classement du grand prix de la montagne. Une récompense pour la persévérance et le dévouement.
Deux belles places (dont l’une s’est même transformée en victoire, pour quelques heures), confirmant un coureur qui connaît bien les arrivées les plus difficiles.
Caleb Ewan (Ineos Grenadiers), 6 : Le voir dans la liste des nominés a été une surprise, car le parcours d’Itzulia n’est pas dans les cordes du sprinteur australien. Il a donc abordé le contre-la-montre sans forcer, gagné la deuxième étape (la seule pour les sprinters) et est rentré chez lui. Il a fait ce qu’il avait à faire, sans doute, mais ce n’est pas vraiment une attitude qui contribue à le faire aimer du public.
: Il chute dans la deuxième étape, s’en sort mal, mais décide de terminer la course, qui est pour lui sa course à domicile, avec son admirable détermination habituelle. Il tente même une échappée, mais ce n’est pas sa semaine. Il se rattrapera.
Thibau Nys (Lidl-Trek), 5,5 : D’un coureur qui, en 2024, avait remporté au moins une étape dans les cinq courses par étapes qu’il avait affrontées, on attendait beaucoup plus. Peut-être ne s’est-il pas bien adapté au parcours ou peut-être son état de santé est-il en train de s’aggraver. Maintenant, il est attendu dans les Ardennes.
: Quelques signes, mais encore loin du coureur qu’il était. Une place honorable, une tentative d’échappée et un abandon dans la dernière étape ne constituent pas un bilan enthousiasmant.
: Les ambitions de classement de l’équipe reposaient sur lui, mais il s’est perdu dans la dernière étape, reculant beaucoup et ne profitant pas d’une bonne occasion de jouer ses cartes : son classement final couronne, en négatif, une bien triste semaine pour l’équipe néerlandaise.
Santiago Buitrago (Bahrain Victorious), 5,5 : Il était de retour dans la course après s’être blessé à Paris-Nice et son état de santé n’était probablement pas encore le meilleur. Il a tenu le coup tant qu’il a pu, mais un grimpeur pur sang comme lui aurait pu faire beaucoup mieux : il a terminé 13ème au classement général.
Sepp Kuss (Visma|Lease a Bike), 5 : Presque méconnaissable par rapport au coureur qui faisait briller les yeux les saisons précédentes. Il a décroché d’emblée du classement, a tenté de se racheter par des échappées, mais c’est emblématique de ce qui s’est passé le dernier jour, où l’Américain est rentré au bon moment, a décroché, et a même fini par abandonner à quelques dizaines de kilomètres de l’arrivée.
: Compte tenu du tracé de l’étape, on aurait pu s’attendre à ce qu’il soit beaucoup plus protagoniste. Au lieu de cela, il n’a pas dépassé la sixième place sur la journée et a terminé à la 50ème place au classement général. Lui aussi se tourne maintenant vers les Ardennes, mais il est certain que l’on attend davantage de la part de l’un des favoris de CicloMercato.