Tableau d’affichage 2025, M-Z : Madouas, Magnier, Malucelli, Martin, Martinez, Mas, Matthews, McNulty, Merlier, Milan, Morgado, Moschetti, Mozzato
La saison 2025 est terminée depuis quelques semaines et la saison 2026 arrive à grands pas, mais il est encore temps de s’attarder sur ce qui a été vu, sur les routes du monde entier, au cours des 10 mois d’activité du calendrier international. L’heure est donc venue de notre » Tableau d’affichage « , ou plutôt de la rubrique dans laquelle nous analysons le parcours des coureurs les plus pertinents sur la scène professionnelle, en rappelant toutes les bonnes choses qui ont été faites au cours de l’année, mais aussi celles qui ont pu être des ratés, dus bien sûr aux raisons les plus diverses. Synthétiser le parcours d’un coureur en un chiffre n’est pas un exercice facile et c’est pour cette raison que les jugements exprimés doivent être considérés dans leur intégralité, donc avec les précisions nécessaires, dues peut-être aux attentes qui ont pesé sur ce même athlète ou aux éventuelles blessures survenues au cours des mois de la saison 2025.
LETTRE M
Filip Maciejuk (Red Bull-Bora-hansgrohe), 5 : Le seul éclair de sa saison a été le titre national du contre-la-montre, mais pas assez pour que le bilan soit positif. En effet, pour le Polonais de 26 ans, qui avait laissé entrevoir des perspectives plus prometteuses au début de sa carrière, il n’y a pas grand-chose d’autre à signaler.
Valentin Madouas (Groupama-FDJ), 5,5 : Année opaque pour le Français classe 96 au fur et à mesure que la saison avance, il reste loin des niveaux auxquels il était habitué il y a quelques années, lorsqu’il était capable de rester aux avant-postes et de se battre avec les meilleurs. Seule une troisième place dans le Tro-Bro Léon et un top 10 dans la 15ème étape du Tour de France n’ont pas suffi à relever sa saison.
Mirco Maestri (Team PoltiMalta), 6,5 : L’intermède du Giro d’Italia a sans doute été le meilleur moment de la saison pour l’expérimenté coureur italien, qui a alterné tout au long de l’année entre objectifs personnels et travail de soutien à ses coéquipiers. La deuxième place dans l’étape de Cesano Maderno et la sixième place dans la 14e étape comptent parmi les résultats les plus significatifs de la carrière du coureur de 34 ans et permettent de clôturer le bilan final sur une note positive.
Filippo Magli (VF Group Bardiani – CSF Faizanè), 6 : Ce n’est en aucun cas une année 2025 négative pour le coureur toscan, qui a été en mesure d’accumuler plusieurs bons résultats tout au long de la saison. Le plus significatif est sans aucun doute sa quatrième place lors de l’étape Cesano Maderno du Giro d’Italia, où il a manqué de peu le podium. La dernière partie de l’année a également été positive, avec trois top 10 au GP Industria & ; Artigianato di Larciano, au Trofeo Matteotti et à la Coppa Bernocchi.
Paul Magnier (Soudal Quick-Step), 8,5 : Deuxième saison dans le WorldTour pour le Français de 21 ans qui, à en juger par les résultats, fait déjà figure de champion établi. Le jeune sprinteur a connu une année extraordinaire, remportant 19 victoires au total, dont 14 alignées en fin de saison, et terminant deuxième coureur le plus titré de l’année derrière seulement Tadej Pogačar. Outre sa série de victoires au Tour de Slovaquie, à la CRO Race et au Tour of Guangxi, il a également terminé deuxième à Omloop Nieuwsblad et à la Samyn Classic, troisième à la Hamburg Classic, quatrième à la Bretagne Classic – Ouest-France et trois top 10, dont un podium, lors d’étapes du Giro d’Italia. Des résultats qui témoignent à eux seuls de la profondeur de la classe 2004, dont on ne peut que s’attendre à des résultats encore plus remarquables en 2026.
Rafal Majka (UAE Team Emirates XRG), 6,5 : Dernière saison pour l’expérimenté coureur polonais, qui termine sa carrière comme l’un des domestiques les plus fiables du peloton. Il fait ses adieux au cyclisme avec un record de 97 victoires, auquel il a également contribué en remportant le titre national sur route, ainsi qu’une longue série de contributions décisives au service de l’équipe.
Arne Marit (Intermarché-Wanty), 6,5 : Le Belge a réalisé une bonne saison, faisant preuve d’une bonne continuité et parvenant à collectionner les podiums et les bonnes places tout au long de la saison. Il a frôlé le podium lors de la deuxième étape du Tour Down Under, a obtenu une quatrième place à Kuurne-Bruxelles-Kuurne, et a collectionné les troisièmes places lors de la Famenne Ardenne Classic, de l’Omloop van het Houtland, et de la Vuelta a España (huitième étape). Il termine avec 12 top 10 et une bonne dose de confiance pour la saison à venir, au cours de laquelle il portera le maillot de Red Bull – BORA – hansgrohe.
Guillaume Martin (Groupama-FDJ), 6 : La saison du Français s’est achevée sur deux succès à 24 heures d’intervalle, lors de la Classic Grand Besançon Doubs et du Tour du Doubs, ainsi que sur un bon nombre de places dans les courses qui lui sont plus familières. Plus grave que les années précédentes, son aventure au Tour de France, où il n’a jamais réussi à se hisser dans le top 10 des différentes étapes et a terminé loin au classement général. La malchance est venue s’ajouter à cette saison en demi-teinte : lors de la Vuelta, il a été contraint d’abandonner dans la deuxième étape à la suite d’une mauvaise chute qui lui a brisé deux vertèbres, compromettant ainsi la fin de sa saison.
Lenny Martinez (Bahrain Victorious), 7,5 : L’impact du jeune grimpeur transalpin avec sa nouvelle équipe a certainement été positif puisque, sur les huit victoires saisonnières de l’équipe, quatre lui reviennent. Trois d’entre elles ont été remportées dans des courses du WorldTour, avec une étape à Paris-Nice, une au Tour de Romandie (où il a terminé deuxième au classement général) et une au Tour du Dauphiné, toutes dans des arrivées difficiles. Il s’est également bien comporté sur le plan offensif lors du Tour de France, où il a peut-être péché un peu par manque de tactique, mais le coureur de 22 ans a confirmé qu’il pouvait réussir non seulement dans les étapes, mais aussi dans les courses d’un jour plus exigeantes, comme en témoignent sa quatrième place à la Flèche Wallonne, sa troisième au Giro dell’Emilia et un quasi top 10 à la Tour de Lombardie.
Daniel Felipe Martínez (Red Bull – BORA – hansgrohe), sv : Le Colombien était attendu de pied ferme après sa deuxième place au Giro d’Italia 2024, mais à l’exception d’une septième place à Liège-Bastogne-Liège, on ne l’a guère vu cette année, et une infection virale au printemps a probablement compromis sa saison, qui s’est achevée en août.
Enric Mas (Movistar), sv : L’année du grimpeur espagnol a évidemment été assombrie par une thrombophlébite à la jambe gauche, qui l’a contraint à renoncer au Tour de France et a mis un terme prématuré à sa saison 2025. Auparavant, il avait pourtant été l’habituel Mas, bien placé (3e de la Volta Catalunya, 3e du Tour du Pays Basque et 7e du Tour du Dauphiné) mais jamais vainqueur.
Michael Matthews (Team Jayco AlUla), 7 : Dans la première partie de la saison, il a obtenu de bonnes places (4ème à Milano-Sanremo et 5ème à l’Amstel Gold Race) et la victoire au Eschborn-Frankfurt. Il a ensuite été victime d’une embolie pulmonaire potentiellement mortelle en juin et a été contraint de manquer le Tour de France, mais il a réussi un demi-miracle en revenant à la fin du mois d’août et en terminant à quelques places, tout en contribuant à la médaille d’or arc-en-ciel de l’Australie dans le relais mixte aux Championnats du monde de Kigali.
Marius Mayrhofer (Tudor Pro Cycling Team), 6 : Une victoire et quelques bonnes places l’ont sauvé d’une saison au cours de laquelle il a semblé manquer du saut qualitatif attendu et a peiné dans les nombreuses épreuves importantes auxquelles il a participé.
Louis Meintjes (Intermarché-Wanty), 5 : Louis Meintjes a vécu sa dernière saison dans l’anonymat. Dans les deux GT auxquels il a participé, le Giro d’Italia et la Vuelta a España, il n’a été visible que dans le premier avec quelques échappées, réussissant, comme il l’a souvent fait dans sa carrière, à terminer les deux dans le top 20, mais sans aucun fait marquant..
Milan Menten (Lotto), 6 : Quelques bonnes places tant dans les sprints que dans des courses d’un jour assez hachées, ainsi qu’un gros travail pour l’équipe, mais pour la deuxième année consécutive, il n’a pas réussi à s’imposer, même s’il n’est pas passé loin à quelques reprises..
Tim Merlier (Soudal Quick-Step), 8,5 : Malgré ses 33 ans, le Belge semble continuer à s’améliorer, se confirmant comme l’un des meilleurs sprinteurs au monde (si ce n’est le meilleur) et parvenant à remporter en cette année 2025 le même nombre de victoires qu’en 2024, à savoir 16. Des chiffres remarquables, souvent obtenus dans des contextes de qualité et face à des adversaires pondérés, qui le voient marquer dans toutes les courses à étapes auxquelles il participe, les deux succès du Tour de France se détachant évidemment de tous les autres. Il est incontestablement l’une des références de son équipe, qui peut compter sur lui pour gagner ou marquer quand il le faut.
Luka Mezgec (Team Jayco AlUla), 6 : Il est désormais converti en homme d’équipe et fait plutôt bien son travail, même s’il n’est pratiquement jamais exploité par ses coéquipiers. Par rapport aux dernières années, il a cependant eu du mal à se mettre en avant.
Madis Mihkels (EF Education – EasyPost), 6 : Par rapport à 2024, il a obtenu un peu moins de résultats et semble toujours manquer de continuité, mais le jeune coureur estonien confirme qu’il a de bons chiffres avec quelques éclairs de qualité, comme la troisième place à Bruges-De Panne et les top-15 à Gand-Wevelgem et Paris-Roubaix.
Jonathan Milan (Lidl-Trek), 8,5 : Le simple fait de mettre fin au jeûne des victoires d’étapes italiennes du Tour de France, qui durait depuis 2019, lui vaut de bonnes notes, mais le Frioulan a pu gagner deux fractions à la Grande Boucle et, pour ses débuts absolus, remporter également le maillot vert, le troisième Italien de l’histoire à le faire. Le reste de la saison a été marqué par sept autres victoires et plusieurs classements, le confirmant comme l’un des meilleurs sprinteurs du peloton, ainsi que par de bons résultats dans les classiques les plus adaptées à ses caractéristiques, démontrant qu’il peut être un protagoniste dans ces courses également.
Pau Miquel (Equipo Kern Pharma), 6,5 : La victoire se fait attendre, mais le coureur de 25 ans a réussi à obtenir plusieurs places et a attiré l’attention à plusieurs reprises, à tel point qu’il a été remarqué par Bahrain Victorious, qui l’a engagé pour les deux prochaines saisons.
Matej Mohorič (Bahrain Victorious), 5 : De très rares fulgurances (surtout la troisième place lors de la dernière étape du Tour de France) n’ont pas suffi à sauver ce qui a probablement été sa pire année en tant que professionnel, notamment dans les classiques, où il ne s’est jamais vraiment mis en évidence. On attendait certainement plus d’un coureur de sa trempe.
Juan Sebastián Molano (UAE Team Emirates XRG), 6 : Moins constant, également en raison de quelques blessures, le Colombien n’a pas manqué de se classer malgré l’absence d’un véritable train à sa disposition, participant également au festival de victoires de l’équipe avec une victoire d’étape au Tour de Hongrie et la conquête de Bruges-De Panne, parmi les plus importants succès de sa carrière.
Bauke Mollema (Lidl-Trek), 6 : Il est clair que, vu son âge, il n’est plus ce qu’il était il y a quelques années, mais le Néerlandais n’a pas manqué d’apporter sa contribution, se faisant remarquer à quelques reprises et réalisant également un beau podium lors du Gran Piemonte.
Sylvain Moniquet (Cofidis), 6 : Le Belge a été parmi les coureurs les plus visibles de l’équipe, attaquant souvent de loin mais sans grand résultat. Il a toutefois remporté la première étape de sa carrière dans le Tour du Limousin-Périgord – Nouvelle Aquitaine, ainsi que quelques autres places.
António Morgado (UAE Team Emirates XRG), 6,5 : Il n’est pas facile de trouver une place dans une grande équipe comme celle des Émirats arabes unis, mais il est prêt lorsqu’on fait appel à lui, même à des niveaux importants. Par rapport à l’année dernière, on l’a vu un peu moins, mais il a confirmé le même nombre de victoires, trois, dont deux dès les premières courses de la saison.
Jacopo Mosca (Lidl-Trek), 6 : Le travail qu’il effectue pour ses coéquipiers est comme toujours flagrant, passant de nombreuses heures à l’avant du peloton à tirer et contribuant ainsi aux succès de l’équipe. Lorsqu’il n’a pas à travailler, il parvient encore à se mettre en évidence avec quelques échappées.
Matteo Moschetti (Q36.5 Pro Cycling Team), 7 : Jusqu’à présent, la meilleure saison du sprinter milanais, qui surtout dans la première partie a trouvé une bonne continuité de résultats, en remportant quatre victoires et plusieurs places entre février et avril. En revanche, on l’a un peu moins vu à partir du Giro d’Italia, où il a tout de même terminé troisième de la dernière étape à Rome, et dans la seconde moitié de l’année (à l’exception d’un succès à la Vuelta à Burgos), mais dans l’ensemble, le bilan est certainement positif.
Luca Mozzato (Arkéa-B&B Hotels), 5,5 : Après une année 2024 de haut niveau, couronnée par une deuxième place au Tour des Flandres, le coureur de 27 ans n’a pas réussi à confirmer en cette année 2025, ne réussissant que quelques top 10 et une huitième place d’étape au Giro d’Italia comme résultat le plus notable.



