Giro d’Italia 2025, Top/Flop du jour

Notre chronique régulière fait le point sur la journée qui vient de s’achever au Giro d’Italia 2025.
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- Wout van Aert (Visma|Lease a Bike) : Et dire que certains pensaient qu’il aurait mieux fait d’abandonner…. C’était son étape et il n’a pas manqué le rendez-vous avec cette victoire tant attendue. Après avoir dit qu’il emportait le « triplé » des succès en Grand Tour, il faut noter sa gestion impeccable de la situation tout au long de la journée. Il a également su résister à sa nature généreuse, ne tirant pas un mètre lorsqu’il s’est retrouvé avec Isaac del Toro, puis faisant ce qu’il avait à faire dans le final de la Piazza del Campo.
- Isaac del Toro (UAE Emirates XRG) : Journée de champion pour le Mexicain de 21 ans. C’est lui qui fait exploser la course, en même temps que Roglič et Pidcock chutent, et c’est lui qui fait la différence quand il décide de forcer. Il se soucie peu des consignes de l’équipe, s’il y en a, et continue ventre à terre jusqu’à Sienne, accumulant l’avantage qui lui permet d’arborer ensuite une spectaculaire Maglia Rosa. Il reste encore deux semaines avant Rome, mais le garçon a un talent sans limite et, après cette performance, tout le monde devra le considérer comme un rival influent dans la course pour le Trofeo senza Fine.
- Egan Bernal (Ineos Grenadiers) : On savait déjà qu’il allait bien, mais le voir aussi brillant dans un contexte de course aussi compliqué est un signe supplémentaire, énorme, convaincant. Il profite d’une équipe de luxe (Thymen Arensman, Brandon Rivera et aussi Ben Turner ont été d’excellents protagonistes de la journée) et fait tout ce qu’il peut, pour se retrouver épuisé dans le final. Après neuf étapes, il est à 1’57 » de la Maglia Rosa et à 27″ d’une position idéale sur le podium : si son état continue à s’améliorer, dans les ascensions de la dernière semaine, il sera un client très difficile pour tout le monde.
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- Derek Gee (Israel-Premier Tech) : Les attentes initiales étaient élevées, notamment en termes de classement général, mais après neuf étapes, le Canadien se retrouve à quatre minutes de la première place et loin des autres positions de tête. Sur la route de Sienne, il a été victime d’une crevaison, mais il a semblé manquer de rythme et de régularité pour être à la hauteur de ses ambitions et de celles de l’équipe.
- Mathias Vacek (Lidl-Trek) : La condition est débordante, mais cette fois-ci, il finit par utiliser ses énergies de manière pour le moins confuse. Certes, son rôle de vedette dans une journée aussi chaotique et complexe le confirme comme l’un des coureurs les plus en forme de tout le Giro, mais il est également vrai qu’il aurait pu se déplacer de manière plus fonctionnelle, compte tenu de la présence de son coéquipier Giulio Ciccone et compte tenu du fait qu’après tout le travail accompli, il n’a plus rien dans les mains.
- Red Bull-Bora-hansgrohe : Primož Roglič est tout sauf chanceux et on ne peut pas reprocher grand-chose au Slovène, même si peut-être avec un peu plus de dextérité il aurait pu éviter la chute qui conditionnera en fait toute son étape. L’équipe allemande, elle, à l’exception d’un Giulio Pellizzari digne d’éloges, n’est pas là où il faut, quand son capitaine en a le plus besoin. Oui, il manque le malheureux Hindley, mais le reste de la patrouille reste plus qu’un niveau en dessous des autres équipes plus emblématiques.
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