Bilan Liège-Bastogne-Liège 2025 : Pogačar inatteignable, Ciccone surmonte la fatigue, avec Velasco et Bagioli c’est la belle Italie – Evenepoel reste sec.

Tadej Pogačar (UAE Team Emirates), 10 et des louanges : Liège, comme Il Lombardia, est désormais devenu le jardin d’agrément du Slovène. Il gère, contrôle, place une attaque « nucléaire », salue tout le monde et profite du défilé des derniers kilomètres, allongeant une liste interminable de records et mettant un autre lourd trophée, pour le prestige et la tradition, dans une armoire à trophées déjà débordante. Si les autres « monstres » de cette ère cycliste ne sont pas à leur meilleur niveau, ou ne sont pas du tout dans la course, pour tous les autres, il n’y a pas de match.
Simone Velasco (XDS Astana), 8 : Une quatrième place de poids pour le champion d’Italie 2023, qui a régulé le groupe des poursuivants immédiats, signant un résultat prestigieux, qui rend également l’équipe très heureuse, compte tenu de la charge considérable de points UCI que le placement rapporte. D’abord distancé, lorsque la course a explosé, il a su revenir, puis trouver l’énergie nécessaire pour réaliser une excellente fin de course.
Thibau Nys (Lidl-Trek), 7,5 : On attendait beaucoup de lui, mais sans doute un peu moins que ceux qui gravitaient autour de lui à la Flèche Wallonne. Au final, dans le premier monument d’une carrière encore très jeune, il a ramené une cinquième place qui a fait du bien au moral et qui a aussi donné le sourire à l’équipe.
Andrea Bagioli (Lidl-Trek), 7,5 : Malgré la présence inapprochable de Pogačar, qui a ravi le plus gros lot à tout le monde, il était là pour couronner une journée très brillante pour les couleurs de l’équipe américaine, qui a travaillé dur dans la phase intermédiaire de la course et qui a quitté Liège avec trois coureurs dans le top 10 de l’ordre d’arrivée.
Daniel Felipe Martínez (Red Bull-Bora-hansgrohe), 6,5 : Répétition du Giro d’Italia réussie. Le Colombien, qui retrouvera la Corsa Rosa avec, au moins dans un premier temps, des fonctions de domestique, sauve en partie le compteur des classiques de l’équipe allemande avec une respectable septième place.
Tom Pidcock (Q36,5), 6,5 : C’est lui qui a tenté de répondre à l’attaque de Pogačar, même si le mouvement semblait davantage destiné à tirer profit de la deuxième place. Cependant, il ne parvient pas à donner de la continuité à son action et laisse Ciccone et Healy s’échapper. Il doit donc se contenter d’une bonne place, certes, mais sans doute pas conforme à ses attentes et à celles de l’équipe. Il clôt ainsi un triptyque ardennais dans lequel il s’est montré continu, mais en même temps, il a manqué de tranchant.
Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step), 5 : En fin de compte, c’est l’organisme qui lui a présenté la facture. Il y a un peu plus d’une semaine, il a repris la course après une longue période de convalescence suite à une grave blessure et a même remporté un duel avec Wout van Aert. Les jours suivants, il a encore fait de bonnes choses, avant d’envoyer un premier signal inquiétant à l’arrivée de la Flèche Wallonne. Le froid semblait en cause, mais, plus vraisemblablement, son état de santé n’était pas encore suffisant pour affronter une série de courses aussi difficiles et d’un niveau aussi élevé. Cette fois, sa lumière s’est éteinte quand d’autres allumaient le feu d’artifice. Il aura le temps de se rattraper.
Marc Hirschi (Tudor), 5 : Il était l’homme de référence de l’équipe, du moins d’après ce que l’on pouvait voir à l’approche de la course, mais le coureur suisse n’a pas réussi à marquer la course de son empreinte.
Santiago Buitrago (Bahrain-Victorious), 5:A l’heure où les coureurs les plus forts dans les ascensions font la différence, il n’a pas su se placer dans le feu de l’action, restant ainsi loin des places qui comptent et de ce podium sur lequel il était monté il y a tout juste deux ans.
Romain Bardet (Picnic PostNL), sv:Il espérait réitérer sa retentissante deuxième place de l’an dernier, en se présentant, comme en 2024, au départ après les efforts du Tour des Alpes. Mais la malchance, sous la forme d’un ennui mécanique, l’a interrompu au moment où la course explosait enfin.