Bilan du Giro d’Italia 2025 : Simon Yates écrit le plus beau chapitre, Del Toro a des éclairs de champion, Carapaz avec (trop ?) d’orgueil – Pedersen est dévastateur, Van Aert classe – Pidcock et Bennett parmi les déceptions

Simon Yates (Visma | Lease a Bike), 10 : Il démarre tranquillement, mais fait une course très prudente, se positionnant toujours à l’avant aux moments clés, avec ce petit brin de chance qui aide les audacieux. Il a très bien commencé la troisième semaine, se rapprochant de la Maglia Rosa, bien qu’il ait ensuite connu quelques jours difficiles qui ont semblé lui faire de l’ombre par rapport aux deux autres. Mais au moment décisif, il a réalisé une performance exceptionnelle, en force et en intelligence, obligeant ses adversaires à capituler, surclassés même sur le plan tactique. Une victoire qui a des allures de rédemption après ce qui s’est passé il y a sept ans et qui lui offre un triomphe inespéré après l’avoir si longtemps cherché.

Mads Pedersen (Lidl-Trek), 10 : Trois semaines d’abondance en tant que champion total. La première semaine, il fait littéralement ce qu’il veut, remportant la première étape et reprenant le Maglia Rosa exactement comme il l’avait envisagé la veille. Au final, il termine le Giro avec quatre victoires d’étape et une très longue série d’actions qui transpirent la puissance même à travers les écrans de télévision. Il n’a pas ménagé ses efforts lorsqu’il y avait du travail à faire pour ses coéquipiers et s’est montré plus d’une fois un véritable homme d’équipe, même en selle. Il est souvent comparé aux phénomènes de cette période historique : compatible avec ses caractéristiques physiques, il peut s’asseoir à cette table, et comment.

: Après onze jours en rose, il perd la course le dernier jour, peut-être trop naïvement. Le final est dramatique et laisse un goût amer, mais il est clair que la deuxième place est un résultat extraordinaire pour le coureur né en 2003, qui est arrivé en tant que domestique, un rôle dont il a su se défaire en frôlant le succès dans l’une des étapes clés de cette édition. Au cours de son règne, il s’est fait admirer dans les montées et a également remporté une belle victoire d’étape, une réaction de fierté après la seule journée difficile jusqu’à la veille de l’étape finale. Il commet une erreur, peut-être même mal guidée par l’équipe, dont il tirera les leçons.

: Le véritable grand animateur de ce Tour d’Italie. Pas une étape de montagne ne passe sans qu’il n’essaie de marquer les esprits et de reprendre du temps sur le Maglia Rosa, objectif affiché depuis la veille de la course. Il est arrivé au week-end final avec l’inertie de son côté, peut-être avec un peu moins d’énergie, trouvant d’abord un Del Toro stoïque et ensuite un Yates phénoménal qui l’a finalement relégué sur la troisième marche du podium, au terme d’une dernière étape de montagne très tactique, dans laquelle il a fièrement décidé de perdre une position pour ne pas aider Del Toro à le battre.

: Son Giro a pris le pire départ possible, avec une minute perdue dès la première étape à Tirana. Le Canadien n’a pourtant pas flanché et a entamé sa lente mais inexorable remontée avec le même style qui le caractérise dans les montées de la route. Il est finalement monté au pied du podium, devant finalement s’incliner devant trois coureurs qui, de son propre aveu, étaient plus forts que lui. Cette quatrième place est de loin son meilleur résultat en GT et une nouvelle étape très importante.

Olav Kooij (Visma|Lease a Bike), 8,5 : Il a souffert au début, puis a laissé les traces qu’il devait laisser. Deux victoires d’étape (le seul pur sprinteur à concéder un rappel), dont celle toujours très significative de Rome, encore quelques podiums dans la journée, et, en général, la confirmation qu’il est un coureur qui sait récolter ce que la route met devant lui, même dans une course de trois semaines.

: Soutenu par une excellente jambe, le grimpeur émilien est un grand protagoniste du début à la fin. Après avoir volontairement mis de côté ses ambitions de classement, le coureur de 29 ans s’est surtout concentré sur deux objectifs, une victoire d’étape et le Maglia Azzurra ; il a gagné ce dernier le troisième jour et ne l’a jamais abandonné, tandis qu’il a manqué le premier uniquement parce qu’il a cédé la victoire à son coéquipier Scaroni dans l’arrivée en montée à San Valentino. Mais cette deuxième place valait bien une victoire.

: Arrivé avec la tâche de soutenir Tiberi, il s’est retrouvé une fois de plus dans le rôle de capitaine après la chute du Ciociaro à Nova Gorica. A 38 ans, le Sicilien, bien qu’il n’ait jamais brillé, se confirme comme une garantie, en conquérant une cinquième place extrêmement prestigieuse et en s’assurant également un renouvellement bien mérité en vue de 2026.

: Parti comme domestique, il s’est rapidement imposé en se montrant tout de suite en forme aux côtés de son capitaine. Ayant perdu son homme de main, il s’est imposé comme l’un des meilleurs grimpeurs de cette édition, entamant une splendide remontée qui lui a permis de terminer la course à une excellente sixième place. Il a peut-être légèrement baissé dans les dernières fractions, où il a néanmoins fait preuve d’une excellente maniabilité, ce qui est certainement de bon augure pour l’avenir, qu’il soit proche ou lointain.

: L’expérimenté grimpeur polonais est déterminant aux côtés de son jeune capitaine, le gardant calme et en sécurité dans certains des moments les plus difficiles de cette édition, se retrouvant souvent comme le dernier homme debout au service de la Maglia Rosa, plus encore qu’un inconstant Adam Yates (5) et un Brandon McNulty (7,5), souvent utilisés différemment, parvenant ensuite à prendre une belle place dans un top10 dans lequel il est resté pendant la quasi-totalité de l’épreuve.

Wout Van Aert (Visma | Lease a Bike), 8 : Il n’arrive pas dans la meilleure forme, décrochant tout de même une deuxième place dans la course d’ouverture, mais confirme rapidement qu’il n’est pas au mieux de sa forme. Cependant, il serre les dents et se sacrifie pour l’équipe chaque fois que cela est possible, puis trouve son jour de gloire tant attendu à Sienne, l’une des plus belles étapes de cette édition. A Viadana, il a ensuite parfaitement lancé Kooij vers le succès, avant de prendre une nouvelle deuxième place à Vicenza, battu seulement par Pedersen. Pendant la troisième semaine, il a été parmi les plus actifs dans la recherche de l’échappée, qu’il a trouvée à trois reprises. Les deux premières fois, il a presque joué le rôle de spectateur, mais la troisième fois, il a été fondamental pour le succès final de Simon Yates, qui l’a attendu après le Colle delle Finestre, l’a chargé dans sa roue et l’a lancé vers le Maglia Rosa.

: S’il y avait un prix pour le coureur qui a passé le plus de temps à l’avant du peloton, le Piémontais de 31 ans le remporterait haut la main. Infatigable au service de ses compagnons, s’il ne tire pas, il va chercher des bouteilles d’eau ou prend le vent pour ses capitaines, qu’il essaie aussi de servir en se lançant dans une échappée, comme ces deux derniers jours. Trois semaines d’un travailleur infatigable qui confirment une fois de plus que le cyclisme est tout sauf un sport individuel.

Egan Bernal (Ineos Grenadiers), 7,5 : Après avoir tant souffert de sa grave blessure début 2022, après avoir semblé ne même pas pouvoir retrouver le niveau qu’il avait atteint entre 2019 et 2021, le Colombien retrouve le sourire (littéralement, puisqu’il aborde de nombreuses interviews avec le sourire) sur ce Giro d’Italia. Certes, il termine finalement 7e, à plus de 12 minutes de Yates, mais ce résultat est aussi celui d’une troisième semaine au cours de laquelle quelques chutes en course et les effets d’une préparation ralentie par une blessure se sont probablement fait sentir. Lors des deux premières, le coureur de 28 ans avait pourtant été l’un des plus brillants et des plus combatifs, montrant qu’il peut encore avoir son mot à dire à haut niveau.

: A 28 ans, il semble avoir enfin atteint la maturité cycliste. Après avoir remporté le premier succès de sa carrière au Tour des Alpes en avril, il a récidivé en remportant l’étape de montagne de Champoluc au terme d’une échappée lointaine qu’il a lui-même contribué à animer. Souvent à l’attaque (avec notamment deux cinquièmes places à Castelraimondo et Asiago), il a également eu le mérite de terminer dans les 15 premiers du classement général.

: Il tente souvent, réussissant surtout dans la dernière semaine à être devant avec régularité. Troisième à Asiago, il a ensuite remporté une splendide victoire à Brentonico, remportant la seule victoire italienne de cette édition (avec l’approbation de son coéquipier Lorenzo Fortunato). Ainsi se poursuit une saison de très haut niveau.

Le protagoniste absolu, contre la montre et au-delà. Le jeune Gallois a remporté le premier contre-la-montre et a failli récidiver dans celui de Pise, se confirmant comme l’un des meilleurs interprètes de la spécialité. On le voit souvent à l’avant du peloton, impliqué dans la tactique assez agressive de son équipe, du moins dans les deux premières semaines de course, et même plusieurs fois à l’attaque. Une chute l’a cependant contraint à l’abandon dans l’étape pluvieuse d’Asiago, alors qu’il se trouvait dans l’échappée.

Kaden Groves (Alpecin-Deceuninck), 7: Il a remporté une étape, ce qui a suffi à faire grimper son compteur personnel. Le succès à Nova Gorica ne lui a échappé qu’à cause du chef-d’oeuvre d’Asgreen, et puis il s’est aussi lancé plusieurs fois dans des actions impromptues à distance, montrant qu’il avait encore de la détermination et de l’initiative. Il n’a jamais été en lice pour le classement par points, mais contre ce Pedersen, il n’y avait pas grand-chose à faire.

Kasper Asgreen (EF Education-EasyPost), 7 : Près de deux ans après sa dernière victoire, le Danois est revenu faire rugir son moteur en enlevant l’étape de Nova Gorica à la fin d’une échappée qui semblait dès le départ destinée à être rattrapée par le peloton. Par ailleurs, il ne manque pas de se mettre à la disposition de Carapaz en cas de besoin.

Chris Harper (Team Jayco AlUla), 7 : Il a commencé le Giro en visant le classement, mais il a progressivement gagné en condition au fil des étapes, jusqu’à devenir l’un des grands protagonistes de la troisième semaine, en s’insérant souvent dans l’échappée. A Champoluc, il a pris ses mesures, mais des crampes l’ont contraint à céder plus tôt que prévu, puis dans la légendaire montée du Colle delle Finestre, il a laissé tout le monde derrière lui, remportant une victoire historique à Sestriere.

: Pour le Néerlandais, beaucoup de travail à l’avant du peloton les jours où Pedersen l’a mis dans sa ligne de mire, mais aussi l’énorme satisfaction de remporter le contre-la-montre de Pise, son deuxième et de loin le plus important succès de sa carrière. Dans les derniers jours, il a eu une autre chance, avec une échappée, et cela s’est moins bien passé pour lui, mais à ce moment-là, son Giro était déjà un succès.

: Le passage à Castelraimondo, qui lui a valu le premier succès de sa carrière dans la catégorie WorldTour, restera un moment inoubliable. L’Australien a tenté l’attaque à d’autres occasions et a été l’un des plus brillants de son équipe, jusqu’à ce que son état de santé le contraigne à l’abandon au début de la troisième semaine.

: L’homme des échappées de cette édition, avec 418 kilomètres à l’attaque répartis sur six tentatives, du premier au dernier jour. Il remporte ainsi le classement Red Bull KM et l’honneur de monter sur le podium final à Rome. Trois semaines au cours desquelles il a fait preuve de beaucoup de cran et de générosité, ne récoltant que peu de choses à l’arrivée, mais faisant assurément forte impression.

Mathias Vacek (Lidl-Trek), 7 : Comme son coéquipier Pedersen, dès la première semaine, il semble être dans une condition hors norme pour tous les autres. Son travail est très précieux pour les succès du Danois, alors qu’il est un peu ébouriffé quand les chances de victoire sont pour lui. A y regarder de plus près, d’un point de vue personnel, le bilan final n’est pas à oublier, mais la contribution globale à la bonne marche de l’équipe est plus que positive.

: Beaucoup d’échappées et beaucoup de courage pour le Belge qui, dans la dernière partie du Giro, s’est concentré sur les classiques du sprint, qu’il a fini par remporter et qui lui ont également assuré une place sur le podium à Rome.

: Comme beaucoup de ses coéquipiers, il ne manque jamais de contribuer quand il le faut, mais après l’abandon de Ciccone, il est aussi un grand protagoniste offensif dans les journées les plus mouvementées, obtenant un splendide succès à Asiago à la fin d’une chevauchée solitaire de plus de 40 kilomètres.

: Il se retrouve immédiatement orphelin de son leader. Il doit donc se réinventer et comme Mattia Cattaneo(6,5), qui se montre également dans le contre-la-montre, il choisit les échappées pour le faire. Malgré quelques moments difficiles, il a surmonté ses problèmes physiques et, la semaine dernière, il a été régulièrement parmi les plus généreux dans les échappées, décrochant même deux bonnes places. Sans surprise, il est également reconduit pour les deux prochaines années.

Casper van Uden (Picnic PostNL), 7: Il n’a finalement eu qu’un seul flash, mais il était très important, pour lui et surtout pour l’équipe. La victoire dans le sprint de Lecce vaut beaucoup, seul Kooij l’a privé du rappel à Viadana et, en général, le jeune Néerlandais s’est confirmé comme un sprinter d’avenir.

: Comme tous ses coéquipiers, il est souvent à l’attaque, ne parvenant à remporter la victoire du jour qu’à Castelraimondo, où il a terminé troisième. C’est pourtant à cette occasion qu’il a porté la Maglia Rosa, qu’il n’a gardée qu’une journée mais qui est devenue la juste récompense d’une longue carrière de haut niveau.

Il a manqué de peu la première place au classement général final, mais s’est confirmé comme un coureur très prometteur. A 22 ans, le Britannique a un bel avenir devant lui, surtout s’il peut cultiver sa capacité à sortir à distance. Il ramène également un bon nombre de points UCI, très utile pour une équipe, la sienne, qui est en difficulté.

Einer Rubio (Movistar), 6,5 : On le voit assez peu, même s’il tente parfois quelques contre-attaques. Il réussit sans doute mieux les deux semaines qui lui conviennent moins que les dernières grandes fractions de montagne, où il était l’un des grimpeurs les plus attendus. L’idée de se classer dès le départ en Albanie le conduit cependant à une attitude plus prudente et à moins de visibilité, terminant à une huitième place qui n’est pas à jeter, bien qu’inférieure à la septième de la dernière édition.

Romain Bardet (Team Picnic PostNL), 6,5 : Généreux avec ses coéquipiers, il a frôlé le succès à Bormio, point d’orgue de trois semaines de grande détermination pour ce qui est le dernier GT de sa carrière, qui s’achèvera dans deux semaines. Egalement impliqué dans la gestion interne d’une jeune équipe, l’expérimenté coureur français se met souvent au service de ses coéquipiers, aussi bien dans les montées que sur le plat, en terminant de manière exemplaire.

Juan Ayuso (UAE Team Emirates XRG), 6 : Où s’arrête la malchance et où commencent les démérites ? Dans le cas de l’Espagnol, le résumé est très difficile, étant donné que jusqu’à la chute dans l’étape de terre, les choses allaient très bien, y compris le solo victorieux à Tagliacozzo. Mais ensuite, le genou est resté douloureux et le corps en a probablement payé le prix, jusqu’à l’effondrement au début de la troisième semaine, alors que les choses étaient devenues encore plus compliquées pour lui, compte tenu de la performance de Del Toro, qui était devenu un coéquipier inconfortable. Ensuite, un nid de frelons s’est également interposé, le contraignant à quitter le Giro sans lui donner la possibilité d’apporter la contribution qu’il avait annoncée, au moins comme un espoir. Il est encore très jeune, il aura le temps de se rattraper.

Milan Fretin (Cofidis), 6 : Pour le premier Grand Tour de sa carrière, il a frôlé la victoire à Naples et s’est encore classé dans l’un des rares sprints de ce Giro. Puis, comme Magnier, il a décidé de rentrer chez lui après deux semaines au cours desquelles il a néanmoins acquis une expérience utile pour l’avenir.

Quelques tentatives à distance l’ont amené sous les feux de la rampe, mais sans grand résultat. Il passe la dernière partie du Giro en soutien de son coéquipier Derek Gee et ne trouve plus d’occasions de se montrer.

: Trois places dans le top 10, dont la troisième place dans l’étape humide de Naples. Pour un jeune homme de 21 ans, qui en est à sa première expérience dans une course de trois semaines, le bilan peut être considéré comme suffisant. Cependant, lui et son équipe ont choisi de ne pas compléter l’effort rose, sautant ainsi toute la troisième semaine de course.

Michael Storer (Tudor Pro Cycling Team), 6 : Dixième l’année dernière, dixième cette année. Il s’est confirmé comme un coureur fiable, mais les références avec lesquelles il s’est présenté au Grand Départ d’Albanie étaient beaucoup plus illustres que l’année dernière. On le voit rarement au cœur de l’action, mais il ramène à la maison ce qui était probablement le résultat que lui et l’équipe avaient budgété.

: Il n’a pas la patte de ses meilleurs jours, mais sa générosité et son aptitude au sacrifice pour ses coéquipiers lui permettent néanmoins de sortir la tête haute d’un Giro peu enthousiasmant.

Matteo Moschetti (Q36.5), 6: Dans le sprint final, le seul dans lequel – selon ses propres termes – il a pu s’exprimer, il a décroché une troisième place somme toute importante, derrière deux sprinters de classe mondiale. Il a tenu bon dans les moments les plus difficiles et est quand même arrivé au bout, entre deux souffrances, mais vu l’état dans lequel il s’est présenté au Giro, il s’attendait sans doute à mieux.

: Arrivé sur ce Giro dans une condition déjà peu optimale en raison d’une blessure qui l’a tenu à l’écart du peloton pendant plus d’un mois, le transalpin a en outre été victime d’une chute dans la première montée de l’arrivée qui l’a laissé avec un problème à la main. Quittant le classement à Sienne, il a tenté de sauver l’équilibre en visant une victoire d’étape dans une échappée, mais dès que la route monte, il est souvent le premier à perdre le contact.

: Il est resté longtemps derrière un top 10 qu’il a poursuivi avec beaucoup d’obstination, mais dans les dernières étapes, il a vu ses rêves partir en fumée, terminant loin derrière ses concurrents directs. Par rapport à l’année dernière, c’est un petit pas en arrière, mais avec la confirmation qu’en continuant à travailler de la sorte, la classe 2002 pourra engranger des satisfactions importantes.

Il se lance dans les sprints quand l’occasion se présente, mais cette fois-ci, il ne parvient pas à s’en sortir, si bien que le meilleur classement de son Giro est une huitième place. La concurrence était considérable, mais les espoirs s’envolaient sans doute un peu plus haut.

: Il fait de bonnes choses dans le contre-la-montre (une troisième et une sixième place), mais on le voit rarement impliqué dans l’exécution des stratégies de l’équipe, quel que soit le capitaine du moment. Il termine quelques fois à terre et fait ses adieux à la caravane en troisième semaine en raison d’un état de santé pas toujours idéal.

Son équipe a remporté deux victoires passionnantes, mais cette fois-ci, il n’était pas l’homme de la situation. Il a essayé à plusieurs reprises, dans l’étape ‘maison’ avec plus de conviction, mais au final, il n’a pas obtenu ce qu’il espérait.

Daniel Felipe Martínez (Red Bull-Bora-hansgrohe), 5 : Par rapport à l’année dernière, un Giro totalement différent pour le Colombien. Au départ en tant que domestique de luxe de Roglič, le coureur de 29 ans n’a pas vraiment pu contribuer à la cause du Slovène, tandis qu’après l’abandon de ce dernier, il a essayé dans une échappée à quelques reprises, sans être en mesure d’avoir un impact.

Corbin Strong (Israel-Premier Tech), 5: L’éclair de la troisième étape, s’est rapproché derrière le magnifique Pedersen, et puis pratiquement plus rien, même quand le tracé de la finale semblait pouvoir le favoriser, au moins en termes de classement.

Intermarché-Wanty, 4,5 : Les coureurs de la formation belge ont souvent tenté de se détacher, mais les résultats ont manqué : le mieux a été la quatrième place de Francesco Busatto dans la première étape. C’est bien trop peu. Et maintenant, la situation dans le classement triennal UCI, celui qui vaut les prochaines licences WorldTour, s’assombrit.

Arkéa-B&B Hotels, 4,5 : Ayant laissé à la maison la quasi-totalité de ses plus grands noms à l’exception d’un seul (très certainement en prévision du Tour de France), la formation transalpine ne se montre guère. Seuls les jeunes néopro Giosuè Epis (6) et Alessandro Verre (6,5) ont été épargnés, tous deux s’échappant à quelques reprises, ce dernier frôlant l’exploit dans l’étape du Colle delle Finestre.

: Un parcours à la limite de l’anonymat pour le Britannique, dont on attendait beaucoup mieux après une belle première partie de saison. Hormis quelques places dans des journées qui lui convenaient et qu’il aurait peut-être pu s’approprier avec une attitude différente, le coureur de 25 ans est très peu considéré à la fois comme GC man, d’où il aurait probablement dû sortir tout de suite, et comme chasseur d’étapes, étant donné qu’il ne cherche jamais à s’échapper.

Sam Bennett (Decathlon Ag2R La Mondiale), 4:Sa performance est difficilement compréhensible. Certes, les opportunités pour les sprinters n’ont pas été nombreuses, mais clôturer tout un Giro avec une sixième place comme meilleur résultat, pour un coureur de son calibre, c’est vraiment trop peu. Il a tout de même terminé la course, mais son bilan personnel est bien en deçà des attentes.

Primož Roglič (Red Bull-Bora-hansgrohe), sv : La malchance l’a probablement empêché de maintenir les attentes du favori numéro un pour la victoire finale. Il a toutefois été impliqué dans trop de chutes, dont celle « gratuite » survenue lors de la reconnaissance du deuxième contre-la-montre. Il s’est présenté au départ en bonne condition et le contre-la-montre du deuxième jour, qu’il a terminé à la deuxième place, restera le point d’orgue d’une participation finalement bien grise. Il retentera probablement sa chance au Tour de France, où il sera toutefois attendu par une concurrence redoutable.

Thymen Arensman (Ineos Grenadiers), sv : Il part bien, en tant que numéro deux d’un Ineos Grenadiers combatif, mais sa course est entachée de malchance dans les premiers jours. Il parvient tout de même à se maintenir dans le top 10, jusqu’à ce que deux chutes l’obligent à abandonner, perdant du terrain et tout espoir de pouvoir encore peser sur la course.

: La malchance s’est encore invitée dans le Giro d’Italia. Cette fois-ci, c’est une chute qui l’a mis hors course, alors qu’il était septième d’un classement général encore à écrire, sur ces montagnes qui lui conviennent si bien. Avant la chute lors de l’étape de Nova Gorica, il avait envoyé des signaux très intéressants, notamment des troisièmes places lors de la journée des graviers et à Castelnovo ne’ Monti. Il tentera à nouveau sa chance.

Antonio Tiberi (Bahrain Victorious), sv : Il est évident que, parti avec l’objectif de terminer sur le podium final, finir 17ème à 46′ du Maglia Rosa ne peut pas le rendre heureux. Mais ses ambitions ont été brisées par une chute à Nova Gorica, qui non seulement lui a fait perdre le podium virtuel qu’il méritait alors grâce à une conduite de course parfaite et une condition apparemment en progrès, mais l’a aussi laissé gravement meurtri, l’empêchant ainsi de jouer pleinement ses chances en troisième semaine. Il a néanmoins réussi à se mettre à la disposition de son coéquipier Caruso lors d’une journée, celle de Champoluc, qui l’a également vu à l’attaque

Mikel Landa (Soudal Quick-Step), sv : Son Giro n’a duré qu’un peu plus de 100 kilomètres. Un accident de course l’a contraint à l’abandon avant de terminer la première étape et lui a également coûté une grave blessure. Il espère maintenant revenir en forme pour la Vuelta a España : bonne chance !

Jai Hindley (Red Bull-Bora-hansgrohe), sv : Dans les plans initiaux de l’équipe, il était censé être un soutien clé pour le capitaine Primož Roglič et éventuellement un deuxième fer de lance à lancer dans la bataille en cas de besoin. Cependant, les intentions se sont heurtées à la chute désastreuse de Baiano, qu’il a provoquée, et au retrait qui s’en est suivi.

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