Christopher Juul-Jensen : « Sur des routes sèches, je pense qu’ils m’auraient repris »
Le Danois de la Mitchelton – Scott faisait partie de l’échappée dès le départ ce mardi. Il s’est détaché du groupe dans la dernière ascension du jour avec Nans Peters (AG2R), avant de distancer le Français dans la descente sur des routes détrempées. Juul-Jensen a ensuite résisté seul au retour du peloton dans les trois derniers kilomètres, franchissant la ligne d’arrivée avec 8 secondes d’avance sur Michael Matthews (Sunweb), qui a réglé le peloton pour la deuxième place.
Vous aviez déjà essayé hier, saviez-vous que l’échappée irait au bout aujourd’hui ?
C’est dur de dire que je le savais… Mais nous avons pris le large très facilement, comme c’était le cas lors des dernières étapes. A la différence des autres journées, nous étions plus nombreux à l’avant, avec de bons coureurs. Avec six minutes d’avance, nous avons couru très intelligemment. Quand nous avons entendu que Bora et d’autres équipes roulaient derrière, nous avons légèrement ralenti l’allure pour garder de l’énergie. Avec plus d’une minute au pied de la dernière ascension, c’était bien. Après que nous nous sommes attaqués dans la montée, nous n’avions plus que vingt secondes d’avance au sommet. J’ai alors commencé à croire que c’était fini pour nous. Mais je me suis battu pour rattraper Peters qui était parti devant dans la montée. Je savais que si je restais près de lui, je pourrai le reprendre dans la descente. C’est ce que j’ai fait avant de l’attaquer dans un virage. Après cela, il ne restait plus que trois kilomètres, alors j’ai tout donné.
N’avez-vous pas eu peur d’être repris dans les derniers kilomètres ? Le peloton était juste derrière vous…
Dans les trois derniers kilomètres, je me suis dit « c’est maintenant ou jamais ». C’était un peu intimidant de sentir le peloton juste derrière, mais tout ce que j’avais à faire c’était d’aller à fond. Heureusement, ils ne m’ont pas rattrapé. Je pense que sur des routes sèches, ils m’auraient repris, mais j’ai su profiter des routes détrempées.
Après un bon Giro au côté de Simon Yates, vous gagnez une étape sur le Tour de Suisse. Sentez-vous que vous progressez ?
Oui ,je progresse. Pour moi, cette victoire vérifie bien l’expression « la victoire appelle la victoire ». Je suis dans une superbe équipe qui a beaucoup gagné ces derniers temps. Pas seulement sur le Giro, aussi sur le Dauphiné. Nous courrons de manière agressive et cela porte ses fruits.